DNC : quelles consignes aux éleveurs ?
Si la mise en place de mesures de biosécurité est une obligation réglementaire en élevage porcin et avicole, la biosécurité est en fait l’affaire de tous : éleveurs de bovins, ovins, caprins…
Si la mise en place de mesures de biosécurité est une obligation réglementaire en élevage porcin et avicole, la biosécurité est en fait l’affaire de tous : éleveurs de bovins, ovins, caprins…

Des gestes simples mais essentiels
La situation sanitaire d’un pays ou d’une zone peut évoluer très vite, en quelques jours. Il faut donc être prêt et s’habituer d’ores et déjà à mettre en place ou renforcer certaines pratiques. La biosécurité en élevage consiste à mettre en place des mesures pour éviter l’entrée et la circulation de maladies dans le troupeau. Ces gestes, simples mais essentiels, protègent la santé des animaux, la rentabilité de l’élevage et la tranquillité de l’éleveur.
Limiter les risques d’introduction
La première règle est de bien gérer les introductions. Un animal acheté peut être porteur d’une maladie sans en montrer les signes.
Avant d’intégrer un nouvel animal au troupeau, il est recommandé de demander des garanties sanitaires, puis de le placer en quarantaine pendant 3 à 4 semaines. Cela permet de surveiller son état de santé et d’éviter une contamination.
Contrôler les entrées sur l’exploitation
Les visiteurs (vétérinaires, techniciens, chauffeurs…) ou les véhicules peuvent aussi transporter des germes. Il est conseillé de restreindre les accès, de tenir un registre des entrées, et de prévoir des équipements propres ou jetables pour toute personne entrant dans les bâtiments. Un pédiluve à l’entrée et des zones propres/sales bien définies réduisent les risques.
Assurer une bonne hygiène au quotidien
Un bâtiment propre, bien ventilé et sec limite la prolifération des agents pathogènes et/ou des vecteurs des pathogènes. Il faut nettoyer régulièrement les aires de vie, de couchage des adultes et des jeunes, les abreuvoirs et le matériel. Les animaux malades doivent être isolés et les soins réalisés en dernier pour éviter de contaminer le reste du troupeau.
Un investissement rentable
Mettre en place la biosécurité, c’est éviter les pertes économiques dues aux maladies, réduire les traitements, améliorer les performances et rassurer les partenaires. En résumé, c’est un investissement gagnant pour l’avenir de l’élevage.
Lutter contre les vecteurs de la DNC
La désinsectisation peut aider à limiter les piqûres de stomoxes et de taons (qui semblent être les deux vecteurs principaux) mais elle n’est pas suffisante, comme c’est le cas pour d’autres maladies vectorielles.
Le développement larvaire des stomoxes a lieu dans la paille humide, mélangée ou non aux déjections animales. Les tas de paille humide autour du bâtiment, les croûtes autour des fosses à lisier, dans les box et sur le matériel agricole, la litière animale à base de paille et le tas de fumier sont autant d’endroits où peuvent pondre les stomoxes. Il convient donc de retirer fréquemment le fumier et de maintenir la propreté du bâtiment et de ses abords. Il est également possible de traiter aux larvicides les gîtes larvaires qui ne peuvent être éliminés. Enfin, à défaut de larvicide, le tas de fumier peut être recouvert par une bâche noire. En plus de créer une barrière physique, l’augmentation de la température sous la bâche lors des journées ensoleillées favorisera l’élimination des larves de stomoxes.