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PAC
« Pour que la future PAC s'inscrive dans la continuité des dispositifs existants »

Les élus des zones de montagne prennent position pour défendre une politique agricole forte en faveur de ces territoires où l'agriculture est essentielle.

Un troupeau de mouton en pâture dans un champs.
"Le danger est grand de voir sacrifier notre élevage de montagne" s'inquiètent les élus des zones de montagne.
© HLP

A l'instar de Jean-Pierre Vigier député de Haute-Loire qui a pris position lors d'une rencontre des élus de la Montagne, pour que "la future PAC s’inscrive dans la continuité des dispositifs existants, afin d’assurer la pérennité de nos montagnes" (lire HLP semaine 06), nos parlementaires Isabelle Valentin députée et Olivier
Cigolotti sénateur, ont eux-aussi co-signé une tribune ou une lettre au ministre de l'Agriculture allant dans le même sens.

L'agriculture de montagne, une activité essentielle

Ainsi plusieurs parlementaires de zones de montagne, comme Olivier Cigolotti, veulent attirer l'attention du Ministre sur "les enjeux et les difficultés rencontrés par l'agriculture de montagne". Et face à cela, ils insistent sur des priorités quant à la future PAC : maintien des ICHN à leur niveau actuel, maintien des aides couplées pour la pérennité des filières d'élevage, accompagnement des filières de valorisation des produits de montagne, soutien à l'installation par un renforcement de la DJA, application du paiement redistributif pour favoriser les petites exploitations et structures familiales, intégration des surfaces pastorales dans la définition des prairies permanentes, création d'un Fonds de Mutualisation du risque climatique pour assurer toutes les productions fourragères et pastorales face aux aléas climatiques.

Et de rappeler que l'agriculture des zones de montagne représente une "activité essentielle pour le développement économique (des) territoires ruraux".

"Il y a urgence à agir collectivement…"

Par ailleurs, dans une Tribune d'André Chassaigne sénateur du Puy-de-Dôme co-signée par 34 parlementaires dont Isabelle Valentin, les parlementaires du Massif central et des autres massifs français, soulignent "qu’il y a urgence à agir collectivement pour assurer la survie des exploitations agricoles de nos territoires. Nous le savons, beaucoup de ces exploitations agricoles sont en sursis. (…) Plusieurs dizaines de milliers d’emplois agricoles sont menacés dans les 5 prochaines années sur nos territoires de montagne. Avec eux, ce sont des activités et services essentiels à une ruralité vivante qui sont voués à disparaître. Car nos exploitations d’élevage herbager ne font pas seulement que produire des viandes et produits laitiers d’excellence. Elles stockent du carbone et regorgent de biodiversité. Elles sont à la base de l’attractivité touristique avec les millions d’hectares de prairies pâturées par les troupeaux qui façonnent nos paysages ouverts aux activités de nature. Elles créent et maintiennent les emplois dans la transformation agroalimentaire locale. Elles permettent de maintenir une qualité de vie et des services publics essentiels au quotidien".

Les parlementaires rappellent que la loi montagne de 2016 a réaffirmé l’importance des soutiens spécifiques aux zones de montagne pour assurer le dynamisme de l’agriculture. Et selon eux, "la future PAC 2021 – 2027 ne peut être juste si elle n’est pas d’abord au service des productions les plus durables et les plus fragiles, telles que l’élevage en zones de massifs et défavorisées. Si la prochaine PAC doit évidemment accompagner la " transition " des systèmes les moins vertueux vers une production plus durable, elle doit prioritairement récompenser aussi les exploitations agricoles qui ont su, depuis des décennies, et souvent en l’absence de toute rentabilité, préserver un modèle à haute valeur environnementale : celui de notre agriculture de montagne".

Les co-signataires de cette tribune formulent collectivement trois demandes primordiales dans le cadre des négociations en cours : "Nous voulons que nos éleveurs conservent, au moins à leur niveau actuel, les aides couplées du premier pilier de la PAC dont dépend entièrement la survie de leurs exploitations. Selon les derniers chiffres des comptes nationaux de l’agriculture, la seule aide couplée de la PAC représentait 80% du revenu des éleveurs de bovins de race à viande, en 2019 ! Nous voulons que les surcoûts qu’ils subissent, liés aux " handicaps naturels " de nos territoires, continuent d’être compensés à leur juste niveau, à travers une ICHN forte, centrée sur l’élevage. Nous voulons que la PAC rémunère l’ensemble des services environnementaux rendus par nos exploitations familiales et herbagères".

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