Pour acheter ses semences de maïs, bien choisir son indice de précocité
Les essais maïs ensilage 2010 implantés à St Paulien par les services de la Chambre d'Agriculture et l'Association Céréales Montagne, confirment que les variétés très précoces sont les plus adaptées pour le secteur du Velay Volcanique. Par ailleurs, il convient de privilégier les semis début mai.
Les essais menés par la Chambre d’Agriculture et l’Association Céréales Montagne en 2010 à St-Paulien l’ont encore confirmé, l’indice de précocité des variétés semées conditionne directement le niveau de maturité des maïs à la récolte. Sur la même durée de croissance, on observe un écart de 3 % de matière sèche entre des maïs très précoces (indice 180 à 210) et des maïs précoces (indice 220 à 250). Ceci signifie que pour qu’un maïs précoce rattrape la maturité d’un maïs très précoce, il faut le laisser une dizaine de jours de plus sur pied. Vu le risque de gel dans nos zones de montagne fin septembre, le risque est fort pour que l’on n’atteigne pas le stade suffisant pour un remplissage optimal des grains, qui apportent tout l’intérêt de la culture du maïs. Sachant que l’objectif des 30 % de matière sèche n’est pas toujours facile à atteindre à nos altitudes et au vu des aléas climatiques, il est important de choisir des variétés très précoces.
Privilégier des semis début mai
Ce constat nous amène également à spécifier que les journées du mois de mai sont plus efficaces en moyenne, sur la croissance du maïs, que les journées du mois de septembre. Il est donc important de privilégier des semis précoces, début mai de préférence, pour capter au maximum le potentiel de croissance du printemps. Il faut savoir que, avant 6 feuilles, le gel n’est pas irréversible, le plant de maïs a la capacité de repartir en végétation. Sur une culture proche de la récolte, le gel bloque son développement, il faut la récolter même si elle n’a pas atteint 30 % de MS.
La mise en place d’une culture de maïs a un coût assez élevé, on ne peut donc pas prendre le risque de rater cette culture. Avec une variété adaptée à sa région pour les raisons que l’on vient de citer, on s’assure d’une quantité de stock fourrager par le maïs ensilage, mais surtout d’une qualité qui optimise la ration de son troupeau à un moindre coût. Les aliments complémentaires ne permettent pas de tout rattraper lorsque l’on a une ration de base de mauvaise qualité. Cette ration à base de maïs est à compléter par l’herbe récoltée en bonnes conditions (ensilage et/ou foin) qui apporte des fibres et rééquilibre en azote.
Zoom sur les variétés
Pour revenir aux variétés mises en place en 2010 sur la plateforme de St-Paulien (Anjou 258, LG 31 90, Rebbel, Coxximo, Sensation, Sphinxx, Koloris, Ronaldinio, Musixx, PR 39T83, LG 32 77), toutes dépassent les 0,90 UFL, avec Torres et Es Anabelle qui atteignent 0,96 UFL dans les conditions de cette année. Les variétés les plus riches en amidon sont des variétés très précoces : Coxximo, Rebbel, Sensation. Sur une même durée de végétation, même si les variétés précoces ont un potentiel de rendement en vert supérieur au variétés très précoces, leur manque de maturité leur donne un rendement en matière sèche par hectare de même niveau.
Voir les résultats sur le site de la Chambre d'Agriculture www.haute-loire.chambagri.fr