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Elevage porcin
« Portes ouvertes » chez un éleveur de porcs fermiers d’Auvergne

La coopérative porcine Cirhyo organisait une visite chez un éleveur porcin de Manglieu engagé en filière Label Rouge porc fermier d’Auvergne.

De gauche à droite : Gérard Dutois (directeur de Cirhyo), Vincent Brut (éleveur), et Hélène Daviet (responsable Organisme de Gestion du Porc fermier d’Auvergne). Devant les parcs d’engraissement des porcs, à Manglieu (63).
De gauche à droite : Gérard Dutois (directeur de Cirhyo), Vincent Brut (éleveur), et Hélène Daviet (responsable Organisme de Gestion du Porc fermier d’Auvergne). Devant les parcs d’engraissement des porcs, à Manglieu (63).
© SYLVIE TRINH

Les porcs de Vincent Brut bénéficient d'une vue imprenable: de leur bâtiment à 600 m d'altitude, on voit le Sancy et le Forez. Ce sont des « porcs fermiers d'Auvergne », un Signe Officiel de Qualité Label Rouge : ils doivent être élevés en plein air.
« C'est une des exigences du cahier des charges » explique Hélène Daviet, responsable de l'Organisme De Gestion ( ODG) en charge de l'appellation. « le Porc fermier d'Auvergne doit être engraissé dans des parcs dimensionnés à 83 m2 par porc. » Parmi les autres exigences, on trouve l'appartenance à la zone Indication Géographique Protégée (IGP) d'Auvergne (Auvergne et cantons limitrophes).
L'exploitation où se tient la Portes Ouvertes comporte plusieurs bâtiments. Outre le bâtiment de maternité et celui de post-sevrage, il y a ce grand bâtiment bois pour l'engraissement: 600 places, réparties en 5 compartiments à caillebotis partiel, lesquels sont ouverts sur des parcs grillagés. « Un bâtiment au lieu de cabanes, comme ça se fait pour les porcs plein air, c'est plus de confort pour l'élevage par rapport au froid : on soigne les animaux à l'abri, on n'a pas à dégeler les abreuvoirs dans la neige ! C'est aussi plus de durabilité » explique l'éleveur.

Une commercialisation par boucheries- charcuteries

Le porc fermier d'Auvergne bénéficie d'une image très positive. « C'est une niche : de cette filière ne sortent que 1800 tonnes de porc par an. Il n'y a pas de problème de débouchés » dit Hélène Daviet. Les adhérents de la marque : 38 éleveurs, 2 groupements de producteurs dont Cirhyo est le principal, 4 fabricants d'aliments, 2 abattoirs (Hassen Forder à Vichy, Sicaba à Bourbon l'Archambault). Et pour la commercialisation, uniquement des boucheries, charcuteries et restaurants : cette filière ne passe pas par les Grandes et Moyennes Surfaces. « Un point fort de cette filière est que tous les opérateurs sont très impliqués» dit Hélène Daviet. « Oui » confirme Vincent Brut, « chacun est très conscient de l'importance des au-tres, pour l'ensemble de la filière .»

 

 

Un prix indexé sur l'aliment

Depuis 2010, le prix du porc charcutier est indexé sur le prix de l'aliment. « Il y a eu une vraie démarche de répartition des marges au sein de la filière, et nous sommes arrivés à cet accord » explique Gérard Dutois, directeur général de Cirhyo. Une initiative qui a toute son importance en temps de crise, et qui permet aux éleveurs de « s'en sortir mieux que les éleveurs de porc standard, même s'ils souffrent aussi de la crise » fait remarquer Hélène Daviet.

Avis aux éleveurs intéressés

La demande commerciale est là, le prix indexé a été mis en place : deux signes de bonne santé et de sécurité de la filière. « Nous sommes en recherche d'éleveurs qui veulent se lancer dans cette production. Cela s'adresse aux éleveurs naisseurs, comme Vincent Brut. Mais cela peut aussi intéresser des éleveurs en post-sevrage engraissement, à qui Cirhyo peut fournir des porcelets agréés « Porc fermier d'Auvergne» dit Gérard Dutois. La coopérative (600 éleveurs, 54.000 truies, un million de porcs charcutiers par an) se tient à la disposition des personnes intéressées.

 

 

Du naissage à l'engraissement

Vincent Brut est éleveur porcin depuis 2001. Installé avec la Dotation jeune agriculteur (DJA) et en hors-cadre familial sur 30 hectares, il a commencé par être éleveur naisseur : 80 truies, et des porcelets vendus à 8 kg en standard. « J'ai commencé à engraisser des porcelets, et par philosophie, je me suis tourné vers le porc plein air et les filières de qualité ». En 2007, il décide d'engraisser tous ses porcelets, et se lance dans ce projet de bâtiment. « Je pouvais le faire car c'est une petite filière, qui nous offre une garantie de prix. Ca nous permet d'être plus serein, d'avoir plus de visibilité sur l'avenir. De pouvoir investir.» Après une enquête publique sans histoire, la construction du bâtiment est lancée, et les premiers porcs engraissés sortent en 2009. « J'ai la satisfaction de pouvoir vivre de mon travail » ajoute-t-il.

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