Pompe solaire : un plan B en montagne
L’alimentation de points d’abreuvement d’eau grâce à une pompe solaire constitue une réelle alternative quand le gravitaire est impossible.
Jadis les Shadoks s’épuisaient à pomper pour récupérer un combustible hyper puissant. Une débauche d’énergie que les créatures de Jacques Rouxel auraient pu s’économiser si elles s’étaient inspirées de l’installation étrennée en fin d’été 2021 par la Coptasa sur l’un des paddocks du plateau de Salers. Ici, c’est l’énergie solaire qui remplace les bras pour pomper non pas du carburant mais une ressource tout aussi précieuse : de l’eau. Confrontée à des épisodes secs successifs, la coopérative de transhumance a engagé, il y a plusieurs années déjà, une politique de sécurisation de cette ressource en aménageant régulièrement des points d’abreuvement pour les quelque 3 800 bovins accueillis sur ces estives. L’an dernier, c’est plus particulièrement le secteur du plateau de Salers qui a été ciblé avec des aménagements réalisés sur cinq paddocks dédiés à trois lots de bovins, d’environ 90 couples (vaches allaitantes et leurs veaux) chacun. Avec comme objectif de limiter l’abreuvement des animaux dans le ruisseau l’Auze et pour ce faire, capter de nouvelles sources. Afin d’atténuer au maximum l’impact de cet abreuvement direct dans la rivière – dégradation des berges, risques de pollution organique – la Coptasa avait au préalable déjà fait procéder à des descentes aménagées contenant les vaches sur la seule berge. « Il y a aussi un enjeu pour les animaux : en période de fort étiage, avec un débit faible, la qualité de l’eau n’est pas optimale pour l’abreuvement », indique Laurent Bouscarat, directeur de la coopérative et conseiller spécialisé sur le dossier eau à la chambre d’agriculture du Cantal.