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Point final des castrations

La castration des maïs touche à sa fin et les producteurs attendent désormais avec impatience les premières récoltes entre septembre et octobre.

Les saisonniers terminent les castrations et vérifient une dernière fois si toutes les fleurs ont été arrachées.
Les saisonniers terminent les castrations et vérifient une dernière fois si toutes les fleurs ont été arrachées.
© M. Comte

La saison de la castration aura été courte. Débutée les premiers jours de juillet, elle est d’ores et déjà terminée alors qu’habituellement elle s’éternise jusqu’à la mi-août. Les dates de semis et les effets variétaux provoquant des décalages plus ou moins importants selon les parcelles, n’auront pas suffi à contrer les effets climatiques. Si le gel tardif au printemps a créé d’importantes disparités, la canicule précoce de juin a permis de remettre les parcelles au même niveau. Résultat, « l’essentiel des castrations s’est concentré sur la semaine du 14 juillet » explique Régis Rougier, président du syndicat des producteurs de maïs semence. Les 500 derniers hectares ont été castrés la semaine dernière.

 

Dernières repasses

Ce sont les dernières repasses que réalise en ce moment Simon Vedel à Lamontgie, en Limagne Sud. « Ouvrez bien les yeux, il faut arracher toutes les fleurs y compris les plus petites » conseille-t-il à la dizaine de jeunes restés pour fignoler le travail. Ses 13,5 hectares de maïs semence ont été castrés aux alentours du 15 juillet avec une équipe de 28 saisonniers. Il faut dire que l’agriculteur a hâte de voir ces travaux arriver à leur terme. « De plus en plus, les moissons, les castrations, l’irrigation et même les fenaisons se réalisent en même temps. » Il faut bien avouer qu’au Gaec de l’Herbe entre les céréales et l’élevage ovin, il y a de quoi occuper les deux associés. Fort heureusement, la saison du maïs semence n’a pour l’instant pas réservé de mauvaises surprises. Semé au 20 avril, le coup de froid a ralenti la levée des pieds femelles mais aucune perte n’a été déplorée. Les pieds mâles ont ensuite été implantés à la mi-mai. « La succession de la pluie et de la canicule ne les a pas aidés à se développer uniformément. » Simon Vedel, comme nombre de ses collègues semenciers, a eu recours à l’irrigation à ce moment-là.

Tout se joue maintenant

Désormais, les castrations passées, l’agriculteur attend avec impatience l’heure de la récolte entre mi-septembre et début octobre. « Si le temps se maintient, nous devrions atteindre les objectifs de rendement » précise Régis Rougier. Cette saison, plus de 5 410 hectares de maïs semence ont été contractualisés en Limagne et seulement «36 hectares ont été broyés suite aux dégâts de grêle sur Joze et Maringues ». Mais la saison n’est pas encore terminée. «Tout se joue à la fécondation.» Depuis quelques années, les rendements moyens ont tendance à diminuer. Résultat, «Limagrain ne peut pas vendre s’il n’a pas les quantités nécessaires et donc la coopérative ne peut pas augmenter les prix du maïs semence ». Or la production du maïs semence coûte de plus en plus cher mettant à mal les trésoreries et le moral des producteurs. Chaque année une baisse de 5 à 6% des surfaces est constatée. Les départs à la retraite et la baisse des besoins de la coopérative ne sont pas les seuls facteurs. «Certains se découragent et je les comprends. On peut être au top techniquement et indépendamment de notre volonté accumuler les mauvais résultats. C’est le métier de la semence.»

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