Plus de 40 000 vaches contrôlées auprès de 657 adhérents
Le 29 octobre à Yssingeaux, Haute-Loire Conseil Élevage tenait son assemblée générale présentant des projets visant à s'investir pleinement au service des éleveurs et en particulier des jeunes.
Le 29 octobre à Yssingeaux, Haute-Loire Conseil Élevage tenait son assemblée générale présentant des projets visant à s'investir pleinement au service des éleveurs et en particulier des jeunes.
La Haute-Loire compte aujourd'hui 1 150 exploitations en bovins lait, selon une enquête réalisée en 2025 par la Chambre d'agriculture et Haute-Loire Conseil Élevage. Et d'ici 10 ans, le département devrait en perdre 300. Et malgré une hausse des volumes moyens par exploitation, 40 millions de litres devraient manquer à la filière altiligérienne. C'est avec ces chiffres en tête présentés par le président Jean-Julien Deygas, que le CEL43 a tenu son assemblée générale mercredi 29 octobre à Yssingeaux.
La production laitière moyenne est passée de 5 767 kg/VL/an en 2000 à 7 529 l'an dernier
En 2024, Haute-Loire Conseil élevage comptait 657 adhérents soit 57 % des exploitations laitières, avec 40 539 vaches contrôlées (62 % du cheptel laitier) pour plus de 300 millions de litres de lait (81 % de la collecte). Si le nombre d'exploitations adhérentes a diminué de 300 en 10 ans (888 en 1990), le nombre de vaches s'est maintenu (28 345 en 1990 ; 31 517 en 2000) et a même augmenté. Au CEL43, on compte également 17 élevages caprins pour près de 3 000 chèvres, et 5 exploitations en ovins lait pour 750 brebis (7 ou 8 élevages sur Saugues adhèrent au CEL de Lozère).
Moyenne de 7 529 kg de lait/VL/an
Les résultats 2024 affichent une moyenne de 482 344 kg de lait par troupeau (64,1 vaches par troupeau), avec 7 529 kg de lait/vache/an à 40,5 de TB et 33,4 de TP. En regardant les chiffres depuis 2000, on note une évolution assez linéaire des effectifs qui ont doublé en près de 25 ans passant de 36 VL/exploitation à 64,1. De même, la production moyenne est passée de 5 767 kg/VL/an en 2000 à 7 529 l'an dernier.
Patrice Mounier a donné quelques explications complémentaires en mentionnant que l'année 2024 a été difficile de par les conditions météo et les problèmes de récoltes de fourrages. Et de préciser : "2025 a été bien meilleure. Des stocks de fourrage de qualité, une baisse des coûts des concentrés… l'hiver semble plutôt serein".
La DNC inquiète toujours
Jean-Julien Deygas a, par ailleurs évoqué la DNC (Dermatose nodulaire contagieuse), qui reste "un point d'interrogation". Ce jour-là d'ailleurs les responsables professionnels ont choisi d'annuler la visite d'exploitation prévue après l'AG sur St Maurice de Lignon, après suspicion d'un cas de DNC dans le secteur ; le soir même, la suspicion a été levée suite à des résultats d'analyses négatifs.
Rapprochement avec la Loire et le Puy-de-Dôme
Le président a réaffirmé la volonté de Haute-Loire Conseil Élevage qui "s'investira pleinement auprès des éleveurs pour les accompagner dans le suivi technique, économique et stratégique de leurs exploitations". Il précise : "nous veillerons en particulier au suivi des jeunes installés, passionnés par la production laitière. L'avenir de notre filière est entre leurs mains", rappelant l'arrivée de nouvelles technologies au service des éleveurs (capteurs d'ambiance, caméras, analyses de rations, traitement de données par Data…). Pour toujours mieux servir ses adhérents, le CEL43 propose une nouvelle offre de services (lire encadré).
Enfin, pour clôturer l'AG, Jean-Julien Deygas a rapidement présenté le projet d'un rapprochement, engagé depuis 2 ans, avec la Loire et le Puy-de-Dôme, une mutualisation de moyens pour faire face à l'érosion du nombre de producteurs. "Notre objectif est d'aller vers une structure qui garantisse l'ADN de notre métier, un contrôle de performances simple et efficace et une offre de conseils complète, au service des adhérents".