Aller au contenu principal

Plus de 140 participants aux réunions de terrain organisées par FDSEA et JA43

En lieu et place d'un conseil fédéral, les responsables FDSEA et JA de Haute-Loire ont choisi d'aller à la rencontre des agricultrices et agriculteurs au cours de 6 réunions de terrain.

Six réunions de terrain à Mercoeur, Langeac, St-Pal-de-Mons, St-Front, Chomelix et Cayres ont permis des échanges entre responsables départementaux FDSEA et JA et agricultrices et agriculteurs. Au cours de ces 6 rencontres, plus de 140 personnes ont répondu à l'invitation de Nicolas Merle et Julien Duplomb, respectivement présidents de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs. Une « bonne participation » selon Jérémy Convers directeur de la FDSEA, supérieure à celle d'un traditionnel Conseil fédéral au Puy, qui montre que la formule décentralisée est porteuse.

De nombreux échanges

Ces rencontres, qui se déroulaient en soirée, entre le 14 et le 30 octobre, se voulaient conviviales et constructives, en privilégiant la discussion autour des attentes et des inquiétudes des agriculteurs, des problématiques locales mais aussi des dossiers d'actualité au niveau international, européen, national, régional et départemental.

Les dossiers d'actualité débattus

Ainsi, de très nombreux sujets ont été abordés dans les différents secteurs. Pour étayer les échanges, un petit livret informatif qui reprenait les grands dossiers qui préoccupent aujourd'hui le syndicalisme, était distribué aux participants.

Premier point, un tour d'horizon des principales productions donnait le ton. Le lait, avec une collecte mondiale en hausse et des prix entre 450 et 485 €/1 000 L en octobre, appelle néanmoins à une vigilance sur le maintien de ces prix. En ovins les prix sont hauts mais amorcent une baisse, et les charges restent élevées. En bovins viande, même avec la reprise de l'export et des cours élevés, l'inquiétude perdure en raison de la DNC. En porc, les prix sont en chute libre depuis juillet et de plus, la peste porcine préoccupe. Petit zoom sur le bio, avec ses 587 exploitations, la Haute-Loire prend la deuxième place en Auvergne-Rhône-Alpes. Voilà rapidement brossée la situation actuelle des principales productions présentes sur le département.

Zones vulnérables

Ensuite, selon les secteurs et les demandes des participants d'autres points ont été mis sur la table.

Concernant les zones vulnérables, FDSEA et JA ont réaffirmé leur opposition ferme à ce classement. Suite à la manifestation à Yssingeaux le 21 octobre puis à la réunion d'information chez Lucien Mounier à Montfaucon le 25, l'administration départementale s'est montrée attentive aux arguments de la profession et relaiera sa position, mais c'est la préfète du Bassin Loire-Bretagne qui reste l'autorité décisionnaire finale. Le dossier reste ouvert…

Prédation et dégâts de gibier 

La prédation a aussi longuement fait réagir les agriculteurs. FDSEA et JA ont réaffirmé leur engagement sur ce dossier avec des actions concrètes pour demander l'intervention de lieutenants de louvéterie et de la Brigade loup en cas d'attaque, et un combat permanent pour faire assouplir la réglementation. La profession a martelé ses priorités sur ce dossier : simplification des tirs, suppression du plafond de 19 %, lunettes thermiques pour tous et une Brigade loup dans chaque massif. Là aussi, le combat continue.

Le sanglier est aussi dans le viseur des responsables syndicaux. Sur le terrain, on a noté une forte pression des sangliers cet automne, mais on a aussi constaté une recrudescence de dégâts de corvidés, renards, blaireaux, vautours. Le mot d'ordre de la FDSEA et de JA vise à inciter les agriculteurs à déclarer les dégâts sur leurs cultures ; « ces déclarations sont indispensables pour faire bouger les choses et faire pression auprès de la Fédération des chasseurs et de l'administration » insiste Jérémy Convers.

DNC inquiète toujours

Bien sûr, alors que l'exportation des bovins était encore suspendue à l'heure de ces réunions, les questions étaient nombreuses sur le sujet brûlant de la DNC (Dermatose nodulaire contagieuse). Vaccination ou non, risques, pratiques des négociants et cours… autant de questions de la part d'éleveurs inquiets. Le message syndical est clair : « ne vous précipitez pas pour vendre vos animaux, soyez vigilants quant aux prix proposés, respectez strictement les consignes sanitaires ».

Problématiques locales soulignées

À Cayres, les participants ont demandé la position de la FNSEA et de FDSEA/JA sur les projets photovoltaïques, avec en point de mire le projet de Lafarre sur 20 ha, et sur la méthanisation. Toujours à Cayres, les agriculteurs demandent s’il est possible d'organiser des commandes groupées de caméras pour leurs exploitations comme cela se fait sur certaines communes. Soulignons qu’une offre Carte Moisson est en cours.

REOM, abattoirs…

La redevance "Poubelle" exigée sur le secteur des Rives du Haut Allier ne passe toujours pas. Les agriculteurs sont vent debout contre cette REOM (redevance ordures ménagères) ; une taxe supplémentaire contre « aucun service rendu ».

La situation de l’abattoir du Puy- en-Velay, les investissements prévus sur celui d'Yssingeaux et le projet en cours à Brioude ont aussi fait l'objet d’échanges.

Sur le dossier chasse, des problèmes avec les sangliers sur les communes de Roche en Régnier, St-Pierre-Duchamp et ailleurs ont chauffé un peu les débats. Tensions dans et avec les équipes de chasse, communes sensibles avec des problèmes récurents, des déclarations faites et des clôtures de protection en place, mais toujours autant de dégâts : le ras-le-bol s'installe.

Sur Saint-Pal-de-Mons, il a été signalé la présence d'une trentaine de daims qui divaguent ! Et sur St-Front, c'est la marmotte qui s'attire les foudres des agriculteurs ; les effectifs se multiplient et on recense des dégâts importants dans les parcelles de fauche et de pâture.

La PAC dossier à suivre

Enfin, les représentants FDSEA/JA ont réaffirmé leurs demandes quant à la PAC 2028-2034, dont on a déjà quelques lignes : baisse de 20 % du budget, dégressivité des aides au revenu, plafonnement à 100 000 €, et conditionnalité allégée. Pour eux, « un budget dédié et accru pour la PAC est le seul moyen de soutenir les agriculteurs et notre sécurité alimentaire ! » Et, il faut « préserver le "C" de la PAC » et donc « rejeter la renationalisation de la politique agricole ! ». La PAC repose sur deux piliers, et pour les syndicalistes, il faut maintenir cette architecture à deux piliers ! Ils martèlent également qu'il ne peut y avoir de « réforme sans clarté sur les ressources : l'UE doit cesser de mettre la charrue avant les bœufs ! ». Enfin, notion très chère aux responsables altiligériens, c'est le maintien des aides couplées animales et de l’ICHN en zone de montagne et d’élevage.

Fort des échanges de ces 6 réunions de terrain, Nicolas Merle et Julien Duplomb et leurs équipes attendent désormais des syndicats locaux qui se réuniront début 2026 en assemblées générales, de poursuivre sur cette lancée en faisant remonter les problématiques locales au niveau départemental.

 

Les plus lus

Pour les producteurs de lait, l'interprofession doit être une instance de dialogue  sur tous les sujets.
« Les industriels veulent-ils encore faire tourner leur usine avec du lait français ? »

Après la démission du président du Cniel, et alors que les producteurs de la zone Alpes Massif central alertaient depuis…

Portrait Jean Prat : Le défi d’une transmission réussie en agriculture

 Lubersac, octobre 2025 — À 21 ans, Jean Prat incarne une nouvelle génération d’agriculteurs : celle qui allie…

Les coupures de journaux de 1983
20 octobre 1983 : quand la tondue de Saint-Flour sortait de l'ombre

Le film, “La recluse de Saint-Flour, contre-enquête” revient sur l’affaire Esther Albouy. 
Il déroule l’existence de “…

L'alimentation animale, la clé de performance productive des animaux

Une alimentation adaptée et une gestion optimisée des fourrages participent à garantir les performances du troupeau laitier et…

En présence d’Emmanuel Ferrand, conseiller régional, délégué au fonds Feader, Ludivine et Pierre Lot ont présenté leur exploitation agricole.
Garantir des prêts à l'installation en agriculture, c'est possible en Auvergne-Rhône-Alpes

Ludivine Lot s'est installée aux côtés de son conjoint, Pierre au Breuil dans l'Allier grâce notamment au fonds de garantie…

Fermage : l'indice 2025 évolue

La saison des fermages est ouverte ! L'indice a évolué cette année encore vers une augmentation.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière