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Pêcheurs de crevettes à cheval

Oostduinkerke, une petite ville de pêcheurs au bord de la mer du Nord, a la particularité d’être le dernier endroit au monde où on pratique encore la pêche à la crevette à cheval.

© Sabrina Khenfer

Le paysage à Oostduinkerke est presque lunaire. Des étendues de sable blanc à n’en plus finir lorsque la mer se retire. Les jours de beau temps les rayons du soleil donnent à l’ensemble une jolie teinte dorée. À l’endroit où le bitume laisse place au sable, deux immenses statues se dressent, gardiennes de ce monde minéral : deux hommes à cheval, sur lesquels sont attachés de grands paniers d’osier. Vous entrez sur le territoire des derniers pêcheurs de crevettes à cheval au monde.

Les solides Brabançons
Il faut les voir alors, les jours de pêche, ces silhouettes hautes et massives qui se détachent du bleu scintillant de la mer. Pour être sûr de ne pas les manquer, il vous faut prendre un calendrier des marées. Car la pêche à la crevette à cheval ne se pratique qu’une heure et demie avant et jusqu’à une heure et demie après marée basse, d’avril à juin et de septembre à novembre. Actuellement ils sont douze, héritiers d’une tradition vieille de 500 ans, à enfiler leur ciré jaune et à enfourcher leurs Brabançons pour les guider à travers les bancs de sable d’Oostduinkerke, refuge privilégié des crevettes Crangon-crangon. Plus que tout autres ces chevaux de trait d’une tonne, animaux à sang froid, sont adaptés à cette pratique rigoureuse : leurs poumons, situés sur la partie supérieure de leur dos ne souffrent pas des eaux glacées de la Mer du Nord. Immergés jusqu’au poitrail, ils tirent, parallèlement à la côte, un filet de huit mètres de large et douze de long en forme d’entonnoir, que deux planches en bois maintiennent ouvert. Les vibrations causées par une chaîne qui racle le sable incitent les crevettes grises à sauter à l’intérieur des filets. Toutes les trente minutes les pêcheurs retournent sur la plage pour, une fois passée au tamis, déverser leur prise dans de grands paniers d’osier fixés sur les flancs des chevaux.

 

 

Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1417, du 6 juillet 2017, en page 16.

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