« Passer un moment convivial »
Pour Dorian Barrandon, agriculteur au sein du Gaec des Estrets, sa participation au comice du Malzieu du 28 septembre sera une grande première. Il y emmène un lot d'agnelles BMC.
Pour Dorian Barrandon, agriculteur au sein du Gaec des Estrets, sa participation au comice du Malzieu du 28 septembre sera une grande première. Il y emmène un lot d'agnelles BMC.

La ferme est gérée par trois associés, composée de Thierry Barrandon, le père, Martine Tardieu, la mère, et Dorian Barrandon, leur fils, installé depuis janvier 2025. L'exploitation est principalement orientée vers l'élevage de brebis (environ 350) pour la filière Élovel, d'une trentaine d'Aubrac et quelques gasconnes.
Avant de s'installer, Dorian Barrandon a été salarié agricole pendant deux ans pour voir d'autres productions, à la sortie de son diplôme, où il a suivi un BTS PA à Terre-nouvelle.
Dorian Barrandon participe pour la première fois à uce comice du Malzieu, après avoir dû annuler sa participation il y a deux ans en raison de problèmes liés à la fièvre catarrhale ovine (FCO). Il présente un lot de quatre brebis BMC pour le concours, des agnelles de printemps.
Il y a deux ans, la FCO a a rapidement atteint leur bergerie, faisant de gros dégâts sur le troupeau, avec de nombreux avortements et des pertes économiques importantes.
Sur la ferme familiale où les brebis ont toujours eu une place prépondérante, les associés continuent de développer leur exploitation. Les Aubrac sont principalement vendues comme broutards pour l'Italie, tandis que les vaches de réforme sont vendues en maigre. Pour Dorian Barrandon, avoir ces deux troupeaux en parallèle est « une bonne façon de valoriser leurs terrains les plus lointains, et sont tout à fait complémentaires dans la manière de gérer la ferme ».
Concernant la sélection des animaux, les associés cherchent principalement à maintenir les qualités maternelles des animaux tout en préservant leur rusticité, essentielle pour leur adaptation aux terrains difficiles. Quant aux Aubrac, elles se partagent « un tiers en pur et le reste en croisé ».
Dorian Barrandon explique que la ferme a été reprise par son père de son grand-père, qui avait commencé avec 50 brebis. Au fil du temps, le troupeau s'est agrandi et sa mère s'est installée pour développer l'élevage bovin. Les terrains sont décrits comme des pâturages de qualité moyenne mais adaptés à leur mode de production.
À son installation, Dorian Barrandon avait plusieurs objectifs : développer les Aubrac, améliorer le troupeau de brebis, et des travaux pour une grange pour pouvoir faire plus de foin et moins d'enrubannage.
Une façon de « diminuer les coûts » de production. Nouveau bâtiment qui servira aussi à stocker la paille. L'exploitation produit principalement son propre fourrage (80-90%), avec du foin et de l'enrubannage, pour le moment. Il compte aussi se pencher sur l'amélioration des rations, notamment des brebis, pour le futur.
Un concours convivial
Dorian Barrandon a donc décidé de participer à son premier concours le 28 septembre pour différentes raisons, mais notamment pour soutenir ces événements locaux. Et pour « l'animation locale que cela apporte, ainsi que rencontrer d'autres éleveurs ». Surtout que ses parents, notamment par manque de temps, ont très peu participé aux concours départementaux.
Sans prétention sur la qualité de son lot, il est surtout impatient de passer une journée conviviale agricole sur son canton, « une animation qui fait vivre le pays ».
Marion Ghibaudo