Aller au contenu principal

Photovoltaïque
Pas de bâtiment sans panneaux photovoltaïques !

Au Gaec Salers et Bol d'Air, l'énergie photovoltaïque tient une place très importante. Deux centrales (100 kWc
et 190 kWc) sont installées sur les toits des bâtiments agricoles de l'exploitation.

Nicolas et Lise Russier avec Florent Gagne, conseiller énergies renouvelables à la Chambre d'agriculture (à gauche sur la photo).
Nicolas et Lise Russier avec Florent Gagne, conseiller énergies renouvelables à la Chambre d'agriculture (à gauche sur la photo).
© HLP

À Mazalibrand, sur la commune du Mazet St Voy, Nicolas Russier associé à son épouse Lise sur le Gaec Salers et Bol d'Air, mise sur le photovoltaïque et ce depuis son installation en 2011. Installé en hors cadre familial en allaitant et en équins Comtois suite à la reprise d’un terrain familial, Nicolas ne disposait pas de bâtiment, pourtant nécessaire à cette altitude, alors il a immédiatement pensé à lancer un projet photovoltaïque pour financer une bonne partie de l'investissement. "La construction du bâtiment et de la centrale photovoltaïque nécessitant un investissement total de 1 million d'€, les banques ne m'ont pas donné leur accord. Pour moi la solution fut alors de trouver un investisseur pour construire le bâtiment et y installer la centrale" explique Nicolas qui s'est tourné vers la société SunAir, très vite rachetée par des privés.

Un investisseur pour financer le bâtiment et la centrale

Ce sont ces derniers qui ont financé et élaboré la stabulation de 1700 m2 avec aire paillée et sto-
ckage et équipé la toiture d'une centrale de 190 kWc sur le toit (1000 m2 de panneaux). Restait à la charge de l'éleveur : le terrassement et l'aménagement intérieur du bâtiment. Moyennant un bail emphytéotique de 30 ans, les éleveurs jouissent du bâtiment, et de leur côté les propriétaires du bâtiment et de la centrale bénéficient de la vente de l'électricité produite. La centrale est commandée, contrôlée à distance et entretenue par ses propriétaires. Au bout de 30 ans, le bâtiment reviendra de plein droit aux éleveurs ; quant à l'installation photovoltaïque, 2 choix s'offrent au Gaec : soit les propriétaires démantèlent la centrale à leur frais 2 ans avant, soit les éleveurs la conservent en totalité. Au bilan Nicolas se dit satisfait de ce système qui lui a permis de démarrer son exploitation à moindre coût.

L'aventure photovoltaïque continue

Quelques années plus tard, en 2019, le Gaec se lance à nouveau dans l'aventure photovoltaïque. Le troupeau s'agrandit (de 70 à 80 mères), Nicolas réfléchit alors à la construction d'un nouveau bâtiment... Il est bien décidé à se lancer mais à la condition de pouvoir installer des panneaux photovoltaïques "pour avoir un retour sur investissement". "Vu que le coût de raccordement n'était pas excessif (4 500 €), puisqu'il a suffi de se raccorder à l'installation précédente, je me suis lancé !". La famille
Russier a opté pour une stabulation aire paillée de 1200 m2 et a choisi l'entreprise Arvern'Energies Développement pour l'installation d'une centrale de 100 kWc. "Nous nous sommes regroupés à 3 agriculteurs du Haut-Lignon pour équiper nos toitures en même temps et ainsi pouvoir négocier les tarifs. La centrale posée (dotée de panneaux avec optimiseurs de puissance) m'a coûté 70 000 €". L'électricité produite par son installation est rachetée au tarif de 10,98 cts d'€ le kWh pendant 20 ans avec une réactualisation annuelle du tarif à la hausse.

"La vente de l'électricité rembourse environ un tiers de l'investissement. Et même si tu ne te lèves pas le matin, tu sais que tu vas gagner entre 50 et 80 € par jour (selon l'ensoleillement)" dit-il avec humour. Pour plus de sérénité au quotidien, Nicolas a opté pour un contrat de maintenance qui lui permet de contrôler le fonctionnement de sa centrale depuis son ordinateur. Le seul problème auquel il a été confronté, c'est le délai nécessaire pour éditer le contrat avec EDF, ce qui l'a conduit à facturer son électricité au bout d'un an au lieu de 6 mois...

Véritablement convaincu par le photovoltaïque, l'éleveur envisage à présent de recouvrir de panneaux les deux dernières travées de la toiture de sa deuxième stabulation pour y installer une centrale de 36 kWc en auto-consommation ou en revente totale.

Du photovoltaïque aussi pour la Cuma du Lizieux

Même la Cuma du Lizieux, que préside Nicolas Russier  a récemment joué la carte du photovoltaïque pour financer son bâtiment de 800 m2 construit en 2021 au Mazet St Voy. " Après plusieurs devis, on a fait affaire avec l'entreprise Triangle Energie (Loir et Cher). Un tiers investisseur a participé au financement du bâtiment et à l'installation de la centrale photovoltaïque (100 kWc avec des panneaux occupant 500 m2) et la Cuma s'est chargée du terrassement. Les revenus du photovoltaïque vont payer l'annuité de notre investissement dans ce bâtiment" souligne-t-il. "C'est dommage de disposer d'un toit nu, sans panneaux photovoltaïques. Toutefois, avant de se lancer, il faut bien évaluer le montant des frais de raccordement au réseau électrique national".

Les plus lus

Nicolas Peny (au centre) a ouvert les portes de son exploitation aux agents de l'OFB en formation.
Les agents de l'OFB ont désormais l'obligation de se former à la découverte de l'agriculture

Une quinzaine d'agents de l'OFB AuRA a suivi une formation de trois jours pour en apprendre davantage sur le monde agricole,…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

Des personnes regardent l'agricultrice donner à manger à ses vaches
Diversification, le plaisir de faire visiter sa ferme

Quelles sont les motivations d’Alexandra Berthon à faire visiter sa ferme ? Tel était le sujet d’une visite au Gaec du Mont…

vue aérienne de terres agricoles
Fermages 2025, l’évolution des méthodes de calcul

Propriétaires bailleurs et fermiers doivent redoubler d’attention : le calcul des fermages évolue. Longtemps limité à l’…

Deux nouvelles attaques de loup dans le Puy-de-Dôme, une troisième en cours d'analyse

Alors que le département accusait une seule attaque où la responsabilité du loup n'est pas écartée, deux autres viennent s'…

Assurance prairies : tous les "indices" de la faillite d’un système

Les éleveurs assurés laissés au bord de la route par un indice satellitaire défaillant qui occulte complètement la sécheresse…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière