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Ovin limousin : "Je veux montrer ce qui se fait en ferme"

Éleveur d'ovins limousins à Lanobre, Loïc Défossez participera au concours national de la race.

Dimanche 7 août, Loïc Défossez participera au spécial limousin en race ovine. Il y présentera un bélier ainsi que trois brebis adultes pour montrer les produits de son élevage.
Dimanche 7 août, Loïc Défossez participera au spécial limousin en race ovine. Il y présentera un bélier ainsi que trois brebis adultes pour montrer les produits de son élevage.
© C. J./APAP

Gérard sait marcher en longe, son éleveur le lui a appris. Dimanche 7 août, il participera au spécial limousin à Meymac, en Corrèze. Gérard est un jeune bélier de race limousine sorti de la station génétique de Paysat-Bas, en Haute-Loire. "Je l'ai acheté en avril 2022, ainsi que deux autres béliers, Régis et Jérôme", explique Loïc Défossez. Installé à Marcoix de Lanobre depuis janvier 2021, le jeune éleveur de 27 ans conduit 300 brebis mères en plein air intégral. "Je suis
sélectionneur et j'ai attrapé la passion des concours et de la génétique quand j'étais pointeur pour le herd-book limousin, avant de m'installer", poursuit-il.

Passionné de génétique
Cette année, pour sa deuxième participation au spécial, il présentera un lot de trois brebis adultes et son bélier Gérard. "Ce qui me motive, c'est de montrer le type de brebis qu'on a en ferme, indique l'éleveur. C'est important d'inciter les utilisateurs et les sélectionneurs à venir acheter des agnelles de renouvellement à la maison." En plus des femelles de reproduction,
Loïc Défossez vend des agneaux label rouge Pays d'Oc et de la viande en vente directe. "Je me suis installé avec l'objectif de pouvoir vivre de mon métier avec le moins de bêtes possible, précise-t-il. Ce n'est pas la même charge de travail d'avoir 300 ou 1 000 brebis, et ce n'est pas le même entretien non plus en cas de sécheresse. Je cherche le système le plus résilient
possible." L'éleveur veut pouvoir s'adapter au réchauffement climatique qu'il redoute "plus que le loup". Ses moutons valorisent tous les types de milieux et notamment les 20 hectares de parcours et landes que compte l'exploitation (sur 70 ha de surface). "Je fais de la reconquête pastorale, je fais pâturer d'anciennes parcelles abandonnées, illustre le berger. Et puis cette année, pour la première fois, je vais tenter la transhumance hivernale. C'est un essai, le but est
de se passer du foin, des concentrés, etc. Quand on voit le prix des intrants !"
Début novembre, juste avant les agnelages, Loïc Défossez déplacera son troupeau dans l'Hérault entre Béziers et Narbonne pour lui faire manger des couverts, des cultures et des vignes. Il reviendra dans le Cantal fin mars au moment de la repousse de l'herbe.

Un système résilient
"Ici, c'est très dur de cultiver des légumineuses, des céréales... alors on crée un système économe avec des mères bonnes laitières et des agneaux à croissance lente", commente-t-il.
Sur le plan génétique, Loïc Défossez recherche "de la taille, de la longueur, de la profondeur et quatre bonnes pattes". Chez lui, la monte est naturelle et les agnelages se font à l'automne et au
printemps pour les rattrapages. L'éleveur voudrait faire bouger quelques lignes : il voudrait faire intégrer les noires et blanches dans la sélection. Et au niveau des concours, il milite pour que les animaux soient présentés sur le ring devant le public et jugés individuellement, et non pas en cases comme c'est le cas actuellement. "Ça créerait de l'animation et de l'émulation !", estime l'éleveur. Dimanche 7 août, ce sera la 117e édition du spécial limousin.

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