Aller au contenu principal

INTERVIEW
Osez le compostage !

Installé sur la commune de Saint-Rémy-en-Rollat en polycultures élevage, Julien Bény composte son fumier depuis 2021. 

Julien Bény, installé sur la commune de Saint-Rémy en Rollat
© Julien Bény

 Il a décidé de se lancer il y a maintenant trois ans. Depuis 2021, Julien Bény composte du fumier de cheval et de bovin. « J’en avais entendu parler au sein de la FD Cuma et dans les journaux », énonce-t-il. « Lorsque je sors mon fumier de la stabulation, je le roule avec des remorques. On en fait des lignes, il faut ensuite attendre 15 jours à trois semaines. La machine va ensuite retourner le fumier, l’émietter, le monter en température jusqu’à 80 degrés, ce qui permet son hygiénisation. Toutes les bactéries et les virus sont détruits. Pour un fumier bien composté, il faut attendre le deuxième passage de la machine. Elle permet d’oxygéner le fumier. C’est à ce moment-là qu’il se transforme et devient du compost. » Julien Bény peut ensuite s’en servir dans son jardin et son potager. « Chaque fumier a ses caractéristiques propres, il va permettre l’amélioration d’un type de sol en particulier car l’on apporte de la matière organique, des nutriments, comme l’azote, le phosphore ou encore le potassium ». Composé de déjections animales mais aussi de paille et de déchets végétaux, il va rendre la terre beaucoup plus facile à travailler, elle sera plus perméable à l’air et à l’eau. L’ajout de fumier va participer à l’activité du sol en créant du humus, tout en améliorant la capacité de stockage de l’eau. Suivant le type et la qualité du fumier, une terre argileuse peut être allégée et une terre légère sera densifiée. 

Il n’est pas conseillé d’utiliser du fumier frais directement sur les plantations, car il peut les brûler en se décomposant et contient un nombre trop important de germes. « Le fumier de cheval est plus facile à écarter, c’est un produit beaucoup plus homogène », ajoute l’agriculteur. 

« Un épandeur plus précis » 

Depuis qu’il composte son fumier, Julien Bény constate de nombreux avantages sur son exploitation. « Le compost est un épandeur plus précis, on peut diminuer de deux tiers l’écartage car une fois composté, le fumier est beaucoup moins dense. Une fois composté, le fumier n’a plus du tout d’odeur. On peut aussi l’épandre plus près des maisons sans pour autant gêner ses voisins », conclut-il.

Les plus lus

Antoine Cayrol : chevalier... de l'extrême

Il est l'un des neuf seuls alpinistes au monde à avoir atteint les trois pôles : nord, sur, Everest. Un parcours vertigineux…

Deux personnes avec un vélo
Cézens, nouvelle formule pour l'Auberge

L’auberge de Cézens retrouve de l’appétit à recevoir voisins, visiteurs et touristes grâce à l’arrivée d’un couple de…

La Haute-Loire remporte la ligue des champions des montbéliardes !

Le concours Montbéliard Prestige s'est déroulé à Besançon du 7 au 9 mai, et la Haute-Loire s'est faite remarquer avec les…

Apiculteur devant ses ruches dans le Cantal, avec en premier plan des pots de miel
La météo et le frelon décideront du succès du miel de montagne

Luc Mathieu est un des rares apiculteurs professionnels du Cantal. Il élève ses propres reines, double son cheptel d’ouvrières…

Quatre personnes et un cheval au centre
Saint-Flour, Equi-Club se remet en selle

Le club d’équitation sanflorain revient avec une nouvelle équipe et de nouvelles ambitions en trois points : formation,…

Virginie Crespy sur son exploitation, en compagnie de son fils Adrien, 3 ans.
"L'installation c'est comme une roue qu'on lance et faut que ça roule !"

Virginie Crespy est la nouvelle secrétaire générale des Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire. Cette jeune maman qui attend un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière