Orientations de production, consommation, échanges… tout savoir sur la viande bovine
Ce jeudi 26 janvier, la section viande bovine de la FDSEA et le groupe viande des JA43 invitent les éleveurs à une journée d'informations et d'échanges sur la production de viande bovine. Philippe Lamat président de la section FDSEA nous dévoile les temps forts de cette journée.
La journée bovine du 26 janvier s’adresse tout d’abord aux éleveurs mais aussi à tous les organismes qui gravitent dans l’agriculture autour des éleveurs allaitants. C’est un moment important d’échanges que nous essayons de réaliser tous les deux ans pour ne pas rester cloisonner à notre petit horizon de Haute-Loire, mais bien se rendre compte de la corrélation du fonctionnement des marchés de la viande avec des décisions politiques.
Dans quels buts organisez-vous cette journée ?
Le but de cette journée est de comprendre les orientations de productions, de consommations, d’échanges en France, en Europe et dans le monde. Cette journée sera aussi l’occasion de faire un point sur les discussions en cours sur la réforme de la Politique Agricole Commune.
Comment se portent les exploitations bovines de Haute-Loire et peut-on expliquer pourquoi ?
L’élevage bovin de Haute-Loire se développe avec une spécialisation mais aussi une professionnalisation de nos troupeaux due à la restructuration laitière.
Les attentes des éleveurs sont de plus en plus fortes. Ils veulent débattre de leur avenir et connaître l’évolution des différents marchés.
Depuis 2008 nous avons traversé une longue période où les cours des bovins sont restés bas avec des charges qui se sont envolées. Les revenus s’en sont retrouvés très fortement impactés.
La reprise de 2012, due particulièrement à l’ouverture des marchés d'Afrique du Nord, nous permet de remettre en perspective des orientations nouvelles de débouchés.
Les exploitations de Haute-Loire sont tournées vers, parfois contraintes, à l’élevage contrairement à d’autres régions. Par conséquent, malgré les difficultés, nous devons, encore plus que les autres, tirer le meilleur de notre potentiel de production mais aussi valoriser nos produits.
Où en est la mise en place de la contractualisation dans cette production ?
Il y a beaucoup de discussions et peu de décisions. La contractualisation de la production de viande bovine prend du temps pour la simple et bonne raison que le cycle de production est lent. Nous ne voulons pas seulement contractualiser sur un prix de vente et une planification de sortie mais sur une prise en compte de notre coût de production.
L’objectif est de mettre en place un outil qui nous permette de faire face au marché très volatile des matières premières qui remet en cause, en quelques jours, la rentabilité de l’engraissement. La filière commence à en prendre conscience avec la raréfaction des apports en entrée des abattoirs et je pense que 2012 pourra être l’année de la mise en place de premiers contrats avec l’aval.
C’est important pour tous de garder une filière viande bovine française forte mais elle ne doit pas se développer au détriment des éleveurs en se servant d’eux comme une variable d’ajustement aux fluctuations des marchés
Guy Hermouet, vice-président de la FNB intervient lors de cette journée. Pouvez-vous nous dire sur quels dossiers la FNB a travaillé en 2011 et quels sont les grands dossiers du moment ?
Le gros travail de la FNB a été de donner suite aux discussions engagées avec l’interprofession et les pouvoirs publics lors des manifestations de l’automne 2010. La priorité a été de mettre en place le «levier export pays-tiers» malgré les oppositions. La stratégie a été payante puisque le Groupement d’Export Français s’est mis en place officiellement en fin d’année 2011 et l’export a connu une augmentation significative cette année (entre +16 et +20%). Dans le même temps la FNB s’est attachée à mettre en avant la Viande Bovine Française auprès des consommateurs. Là aussi, le choix a été payant puisque les volumes importés ont diminué de 11%. D’autres mesures de fond faisaient partie du paquet négocié. La plupart vise une plus grande transparence et un meilleur équilibre du rapport économique dans la filière. Nous pouvons citer par exemple l’observatoire de prix et des marges, la réforme des cotations, l’installation et le réétalonnage des machines à classer ou encore le travail sur la contractualisation. La force de notre réseau syndical a permis de se faire entendre et d’avancer, mais le travail continue.
La filière bovine à l'honneur
Les éleveurs bovins allaitants de Haute-Loire sont attendus nombreux à la Journée Bovine organisée par la section bovine de la FDSEA et le Groupe Viande JA à Chaspuzac, jeudi 26 janvier. Cette journée bovine se tiendra de 9h45 à 16h30 à la salle polyvalente de Chaspuzac. Tous les acteurs de la filière sont invités à venir s’informer, réfléchir et échanger avec les intervenants sur l’actualité et l’avenir de l’élevage bovin. Un programme riche attend les participants :
> PAC Post 2013 par Thierry Boulleau - Directeur du SIDAM : Présentation des propositions de réformes de la PAC 2014/2020 de la Commission Européenne et ses conséquences sur les éleveurs - Analyses et premiers positionnements du Massif Central
Calendrier des étapes suivantes
> Les perspectives démographiques : l’élevage bovin allaitant français à l’horizon 2015 et les perspectives 2035 face aux changements de contexte agricole par Caroline Monniot - Institut de l’Elevage.
> Les marchés et perspectives à l’échelon mondial, européen et national par Caroline Monniot.
> Actualité syndicale nationale par Guy Hermouet - Vice-Président de la FNB : Engraissement, contractualisation, rôle du Groupement d’Export Français, réforme des cotations…
Chaque participant pourra poser des questions et échanger avec les intervenants à la suite de chaque présentation.
Le midi, un buffet froid convivial sera à votre disposition.
Pour que cette journée soit un succès, nous vous attendons nombreux !