Optimiser l’alimentation par l’observation
Longtemps jugée un peu « occulte », la méthode Obsalim, réglage alimentaire basé sur l’observation des animaux, n’a désormais plus rien d’obscure. À tel point que la chambre d’agriculture organise elle-même des formations à l’adresse des agriculteurs. En Lozère, au moins une vingtaine d’entre eux serait déjà des utilisateurs réguliers.
L’outil se présente comme un jeu de cartes. Une soixantaine en tout, classées en différentes catégories. Poils, peau, pieds, œil, nez, bouses, lait, urines, rumination, reproduction, ingestion, général, comportement et Croix du Grasset sont ainsi passés au crible, accompagnés de photos représentant les différents symptômes qui peuvent y être liés. Des symptômes associés à certains coefficients en termes d’apport alimentaire : « Des croûtes ou des cristaux jaunes sur les yeux peuvent signifier un trop-plein d’azote, explique Florian Moulin, technicien bovin-lait à la chambre d’agriculture, formé à cette méthode. Un petit bourrelet entre l’onglon et le sabot, trop d’énergie. Un poil hérissé sur l’arrière de l’épaule peut être le signe d’une acidification ponctuelle de la panse. Quoi qu’il en soit, il faut au minimum trois symptômes, dans trois catégories différentes, pour que le diagnostic soit valable. » Ces symptômes doivent quant à eux concerner au moins un tiers du troupeau, pour être certain qu’ils soient bien liés à l’alimentation.
L’idée de cette méthode Obsalim, réalisable par l’éleveur lui-même, est d’améliorer, en fonction des messages corporels renvoyés par ses animaux, la valorisation de son fourrage et ainsi optimiser ses rations.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1426, du 21 septembre 2017, en page 10.