Bâtiment
Nurserie cinq étoiles pour des génisses bien élevées
Cette semaine avaient lieu, durant trois jours, les Portes-Ouvertes Bâtiments durant lesquelles les éleveurs ont notamment découvert la nurserie bien pensée du Gaec de la Bergeronnette à Olliergues.
Cette semaine avaient lieu, durant trois jours, les Portes-Ouvertes Bâtiments durant lesquelles les éleveurs ont notamment découvert la nurserie bien pensée du Gaec de la Bergeronnette à Olliergues.

Les grosses quantités de neige, tombées le week-end dernier sur Dore Bois Noirs et le Livradois-Forez, n'ont pas empêché les éleveurs du département de se déplacer en nombre aux Portes- Ouvertes Bâtiments. Le ren-dez-vous annuel de la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme a permis de découvrir et d'échanger autour des infrastructures d'élevage, toutes espèces confondues.
Au Gaec de la Bergeronnette à Olliergues, le nouveau bâtiment des génisses a été mis à l'honneur et a démontré toute l'importance d'offrir des conditions adéquates aux futures vaches laitières.
Une stabulation de 124 génisses
Au Gaec de la Bergeronnette, les quatre associés (Monique, Franck, Arnaud Tixier et Sarah Gatignol) n'ont pas fait les choses à moitié. Depuis un an, ils élèvent leurs génisses dans un bâtiment flambant neuf, confortable et fonctionnel. Dans cet élevage de 96 vaches laitières, où près de 130 000 litres sont transformés en fromages, le renouvellement des animaux tient une grande importance ; tout comme le gain de temps et le confort de travail. "Nous avions au départ deux bâtiments vieillissants et distants de 10 km l'un de l'autre. Nous passions notre vie à promener les vaches" témoigne Arnaud Tixier. Les associés attendent alors d'avoir la capacité d'investir pour enfin construire une stabulation pouvant accueillir 124 génisses, en aire paillée intégrale et une nurserie de 50 places. Dès lors, ils mettent un soin particulier à penser aux grands comme aux petits détails.
Une nurserie de 50 places
La nurserie est attenante à la stabulation et comprend cinq box pouvant accueillir une dizaine de veaux. Les éleveurs l'ont conçue de façon à pouvoir "pailler à la main, curer sans mélanger les lots, avoir plusieurs accès aux tétines et assurer une continuité avec la stabulation des génisses".
Le plafond de la nurserie permet de réduire le volume d'air et de servir de plancher de paillage grâce à l'installation d'une trappe par box. "C'est génial, en un rien de temps les box sont paillés." Ces mêmes trappes sont souvent laissées ouvertes pour assurer un tirage d'air. "Le système est ingénieux et il fonctionne grâce au bardage ajouré sur la partie supérieure des murs et le faitage du toit. De ce fait, on a une ambiance chaleureuse mais sans être humide dans cette nurserie" détaille Éliane Teissandier, conseillère bâtiment à l'EDE 63. Un filet brise-vent intérieur permet également de fermer la nurserie et de réduire les perditions de chaleur du couloir d'alimentation.
Ce même local est équipé d'un DAL (Distributeur Automatique de Lait) avec une stalle double et une simple, en retrait des box. Les éleveurs expliquent ce choix technique : "les stalles du DAL ne sont pas dans les box car nous ne voulions pas être gênés pour le curage". L'équipement est approvisionné par du lait en poudre pour, là aussi, réduire le temps d'astreinte qu'occasionnerait le transport du lait depuis le bâtiment des laitières.
À la sortie de cette nurserie, un rince botte a été installé "le petit détail qui tue" pour Éliane Teissandier avant d'ajouter "c'est le genre de chose qu'il faut prévoir lors de la construction du bâtiment, après c'est impossible". Les éleveurs témoignent s'en servir très régulièrement à la fois pour eux mais aussi pour le vétérinaire, l'inséminateur...
Une fois la porte de la nurserie poussée, le reste du bâtiment est dédié aux génisses réparties en six lots où elles côtoient les vaches de réformes. Sur l'aire paillée intégrale, les éleveurs projettent d'installer un racleur automatique pour se faciliter encore un peu plus le travail.
Ce bâtiment a réduit considérablement le temps de travail des éleveurs puisque désormais le temps d'astreinte quotidien sur les veaux est évalué à 35 et 40 minutes pour les autres.