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Département
Nouvelle politique agricole et forestière dans le Puy-de-Dôme

Le jeudi 15 décembre, Lionel Chauvin, président du Conseil département du Puy-de-Dôme, présentait à la presse les grandes lignes de la nouvelle politique agricole départementale, adoptée pour une durée de deux ans.  

De gauche à droite : Baptiste Arnaud, 1er vice-président de la Chambre d'agriculture 63 ; Lionel Chauvin, président du Département ; Martine Bony, vice-présidente du Département ; Serge Bionnier, secrétaire adjoint à la Chambre.
De gauche à droite : Baptiste Arnaud, 1er vice-président de la Chambre d'agriculture 63 ; Lionel Chauvin, président du Département ; Martine Bony, vice-présidente du Département ; Serge Bionnier, secrétaire adjoint à la Chambre.
© Léa Durif

Le Puy-de-Dôme, premier département agricole de la région AuRA, compte à ce jour 5 700 exploitations et 9 600 actifs permanents. Les parcelles agricoles et forestières couvrent 80% du territoire : l’agriculture et la sylviculture tiennent donc une place prépondérante dans le développement économique et territorial du département. Néanmoins, depuis quelques années, la profession agricole connaît un déclin alarmant. Le nombre d’exploitations a chuté de 22% par rapport à 2018. Ce recul concerne notamment les filières les plus développées : -19% de bovins allaitants, -17% de vaches laitières, -25% d’ovins, et une perte de 2 000 hectares des surfaces céréalières. Face à ce constat, le Département élargit de nouveau ses compétences au secteur agricole, mobilisant 60 millions d’euros pour mener à bien le plan pluriannuel de sa nouvelle politique agricole et forestière (soit 40% de plus par rapport à la mandature précédente). Après un an de réflexion collective aux côtés des acteurs et professionnels agricoles du territoire, le plan a été adopté à l’unanimité par le Conseil au terme d’une session de deux jours et demi. Dans un communiqué, le Département énonce ses objectifs : « maintenir une agriculture diversifiée, actrice de notre souveraineté alimentaire avec des productions de qualité, riches de ses hommes et savoirs-faire, et garante des paysages puydômois ».

Champs d’actions

Trois ambitions fortes imprègnent les actions envisagées par cette nouvelle politique agricole :
1) Adapter, transformer et faire évoluer l’économie agricole et forestière :
- en facilitant l’installation des jeunes exploitants ;
- en diversifiant les productions agricoles et sylvicoles ;
- en travaillant sur la thématique du partage de l’eau et la problématique de l’irrigation ;
2) Structurer, préserver et valoriser les paysages :
- en ouvrant des formations au pastoralisme dans les lycées agricoles ;
- en protégeant le foncier agricole et forestier ;
- en accompagnant davantage les professionnels dans leurs démarches administratives ;
3) Favoriser les installations, les innovations et la consommation locale :
- en promouvant les métiers agricoles pour pallier au manque de main-d’œuvre ;
- en développant de nouveaux labels et en formant davantage de jeunes à la transformation de produits locaux ;
- en développant la plateforme « Agrilocal63 » ;
- en valorisant les productions locales lors d’évènements culturels et sportifs.
Toutes ces actions seront menées de concert avec la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme et les agriculteurs, auprès desquels le recensement des besoins se poursuit.

Répartition du budget

Parmi les 60 millions d’euros mobilisés par le Département, 37 millions seront investis comme suit : 11,3 millions d’euros pour les circuits de proximité ; 8 millions d’euros pour la filière forêt-bois ; 7 millions d’euros pour accompagner les changements de pratiques et l’adaptation aux défis énergétiques et climatiques de demain ; 4,6 millions d’euros à l’installation d’agriculteurs via un pack spécifique ; 6,5 millions d’euros pour la préservation et la structuration du foncier agricole ; 4,5 millions d’euros pour soutenir les filières.
Par ailleurs, 14 millions d’euros issus de fonds européens (Feader) pourront être mobilisés en complément. « La politique agricole du département est destinée aux agriculteurs installés à titre principal, qu'ils soient en agriculture biologique ou non » précise Lionel Chauvin. Le plan, voté le 14 décembre, sera enclenché le 1er janvier 2023.

 

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