Nouvelle-Aquitaine, une économie au ralenti
L’activité économique en Nouvelle-Aquitaine reste atone au 3e trimestre 2025 selon la dernière note de conjoncture publiée par l’INSEE. Tous les secteurs sont touchés même si le tourisme, les services aux entreprises et aux ménages se maintiennent.
L’activité économique en Nouvelle-Aquitaine reste atone au 3e trimestre 2025 selon la dernière note de conjoncture publiée par l’INSEE. Tous les secteurs sont touchés même si le tourisme, les services aux entreprises et aux ménages se maintiennent.

Pour le 3è trimestre consécutif, l’activité économique se replie en Nouvelle-Aquitaine comme en France (-0,5 % par rapport au second trimestre 2024). La morosité s’observe principalement dans le secteur de la construction mais aussi dans l’industrie (-0,3 % et -0,6 %). Dans ces deux secteurs ainsi que dans l’intérim, l’emploi salarié se contracte. Le taux de chômage qui s’établit à 6,8 % reste cependant inférieur au taux national. La création d’entreprise en revanche est en hausse (+ 8 %), en particulier dans la construction pour la première fois depuis 5 trimestres (+ 10 %) de même que les logements commencés (surtout collectifs) et les permis de construire. Les défaillances d’entreprises progressent toujours mais de manière moins marquée (3 %). Du côté de l’industrie, la baisse d’activité concerne principalement les biens d’équipements et les autres branches industrielles tandis que le transport reste dynamique (+ 2,7 % sur l’année).
Le tertiaire à la peine
Le tertiaire accuse le coup lui aussi, le tertiaire non marchand (+ 0,7 %) ne parvenant pas à compenser le tertiaire marchand (-0,4 %). Dans ce dernier, seuls se maintiennent les services aux entreprises et aux ménages. L’activité redémarre aussi timidement dans l’hébergement – restauration. Au second semestre 2025, la Nouvelle-Aquitaine enregistre 4,4 m de nuitées soit une hausse de 0,2 %. Celle-ci est avant tout le fait des Français même si on observe un retour des Espagnols et des Américains tandis que les Britanniques et les Allemands se font plus discrets. La Côte basque et le Grand Poitiers tirent leur épingle du jeu alors que l’agglomération bordelaise est en recul. Au niveau du pays, la croissance se maintient grâce à quelques secteurs : tourisme, immobilier, aéronautique et agriculture. Pour autant la consommation ne suit pas, les Français préférant épargner.
P. Dumont