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Nouveau préfet du Cantal : un “enfant de la décentralisation”

Dialogue, concertation, démocratie locale, service public... : des items auxquels le préfet Combe, qui faisait lundi ses premiers pas officiels dans le département, souhaite donner corps.

Jean-Luc Combe : “Je voulais revenir à l’administration active, faire des choses pour améliorer la situation de nos concitoyens.”
Jean-Luc Combe : “Je voulais revenir à l’administration active, faire des choses pour améliorer la situation de nos concitoyens.”
© P.O.

Particulièrement affable lors de sa première rencontre avec la presse locale, le nouveau préfet Jean-Luc Combe n’en est pas moins resté fort prudent et discret sur le fond des chantiers majeurs qui l’attendent pour son premier poste en préfectorale. Sur la méthode, celui qui vient tout juste de quitter le cabinet du président du Sénat entend bien jouer la carte de la concertation avec ses futurs interlocuteurs, au premier rang desquels les élus. Pas étonnant pour cet expert des collectivités locales qui a eu la charge de la conception des États généraux de la démocratie territoriale. “Le préfet se doit d’être à l’écoute de toutes les forces vives du territoire, et les élus en sont au premier chef, ce sont des interlocuteurs privilégiés même si ce ne sont bien sûr pas les seuls, je pense aux organismes consulaires, aux entreprises, aux syndicats, au monde associatif. C’est cet ensemble complexe de réalités que je vais m’employer à rencontrer, écouter, prendre en considération.”

“Rigueur, justice”... et concertation

Prendre en considération dans la mesure du possible, a précisé Jean-Luc Combe, dont la vision est celle de lois appliquées avec “rigueur et justice”, “deux mots qui vont bien ensemble”. Après une première semaine consacrée à ses services et collaborateurs mais aussi à des contacts avec les parlementaires, le président du Conseil général, et une sortie officielle vendredi lors de l’installation de la session de la Chambre d’agriculture, il se donne deux à trois semaines pour cette immersion sur le terrain cantalien. Un territoire qu’il a confié découvrir sans préjugé, si ce n’est un a priori favorable lié à la “beauté de ses paysages qui ne laissent pas indifférent” et à la “richesse de ses hommes et de ses femmes”. Pour le reste, Jean-Luc Combe a dit préférer approfondir les réalités cantaliennes avant de se livrer. Ce qui ne l’a pas empêché de qualifier le projet de carte scolaire 2013 proposé (lire pages 5 et locales) de “mesures reflétant les réalités démographiques”. “Même si ce n’est jamais plaisant quand cela se traduit par des fermetures. L’Éducation reste une priorité très forte de l’État avec des moyens qui doivent être alloués là où les besoins sont les plus criants.” Ce qui ne semble donc pas être le cas dans le Cantal... Autre chantier engagé par son prédécesseur et qu’il aura la charge de finaliser : celui de l’intercommunalité. Avec une échéance : juin 2013 où les périmètres intercommunaux “pertinents” devront être fixés. “Il faut aller vite, a convenu le nouveau préfet”, qui juge néanmoins vaine une “intercommunalité forcée”. Aussi compte-t-il sur un dialogue renforcé, sur la mise en avant de l’intérêt des regroupements et mutualisations au service de projets de territoire pour convaincre les derniers réfractaires... Une étape qui ira de pair avec la fixation des règles du jeu pour la désignation des élus intercommunaux. Des règles du jeu dont l’examen vient de commencer en première lecture à l’Assemblée nationale.

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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