Interview
« Nous voulons lancer un signe fort pour la défense de l’élevage allaitant herbager »
Interview Jean-Paul THENOT, Président de la section bovine de l’Udsea du Puy-de-Dôme, administrateur de la FNB
La FNB organise chaque année son congrès dans une région de France. Le fait qu'elle ait choisi le Puy-de-Dôme en 2008 est très symbolique pour nous car nous sommes à la veille d'enjeux importants pour l'élevage et l'agriculture en général; enjeux suspendus au bilan de santé de la PAC.
Ce congrès à Clermont-Ferrand a par ailleurs l'intérêt de venir poser le débat au cœur même du berceau des races à viande. Et c'est l'occasion pour nous de mettre en avant notre région, ses savoir-faire et ses produits.
Quel est le thème porteur de ce rendez-vous ?
Ce congrès est un évènement professionnel et politique d'envergure nationale. A la veille des négociations européennes et dans un contexte économique particulièrement difficile pour les éleveurs, il doit être décisif pour la profession. Fait unique en Europe, la France et le Massif central ont su maintenir leur potentiel de production. Mais cela n'a été possible que grâce à un ensemble de mesures issues des politiques agricoles et permettant de fixer la production partout où elle était présente. Alors quelle sera l'avenir de ces mesures et de ces soutiens ? Quel sort sera réservé à l'élevage extensif du Massif central? Autant de questions que nous débattrons au cours de ce congrès. Notre objectif étant de lancer un signe fort pour la défense de l'élevage allaitant herbager de notre zone.
Plus précisément, quel type d'orientations comptez-vous défendre au cours de cette révision de la PAC ?
Les propositions du Massif central condensées dans le Livre Blanc constituent la base de nos revendications : soutiens aux productions fragilisées, renforcement des ICHN et soutien spécifique à la production herbagère sont nos priorités. A plus long terme, et dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, nous souhaitons que l'Europe procède à une refonte en profondeur de sa Politique agricole autour de quatre axes: la sécurisation de la production, l'assurance du revenu, le soutien aux zones à handicaps naturels et aux secteurs fragiles, et le soutien à la recherche et à l'innovation. Ce sont là les axes forts que nous présenterons au congrès.