Aller au contenu principal

«Nous sommes entrés dans la 4e révolution industrielle»

Une conférence animé par Philippe Dessertine professeur des Universités à l'Institut d'Administration des Entreprises, annonce de belles perspectives économiques pour l’Europe et la France.

Philippe Dessertine a captivé son auditoire.
Philippe Dessertine a captivé son auditoire.
© HLP

Le 23 novembre au soir,  les dirigeants et responsables commerciaux d’entreprises de notre territoire et membres de l’association DCF (Dirigeants Commerciaux de France) ont pris place dans la salle de session du Département pour assister à la conférence donnée par Philippe Dessertine, professeur des Universités à l’IAE* de Paris (Université du Panthéon Sorbonne).
«Un nouvel élan économique pour la France, le défi des entreprises en Auvergne Rhône-Alpes» tel était le thème de l’intervention de cet économiste spécialiste du financement à long terme.

Conjoncture très favorable
«La conjoncture actuelle est très favorable et en 2018 la situation sera de plus en plus favorable. La croissance européenne va d’ailleurs bientôt dépasser celle des Etats-Unis. Cela fait 30 ans que cela n’est pas arrivé !» a-t-il annoncé. Une bonne nouvelle pour les entrepreneurs présents dans la salle même si la France porte le lourd fardeau de sa dette publique qui amoindrit sa capacité d’investissement ; un investissement qui joue pourtant un rôle important dans cette phase de reprise.
Philippe Dessertine a annoncé un événement dans lequel nous évoluons depuis quelques années seulement sans vraiment le remarquer : le début de la 4e révolution industrielle. Or, cette «4e révolution industrielle va induire des changements profonds dans nos vies et à une vitesse très rapide» a annoncé le professeur.
Ce dernier prévoit une révolution d’une ampleur comparable à la 3e révolution industrielle basée sur l’invention de l’électricité ! Ce type de révolution se déroule habituellement sur les territoires, à partir de petites unités.
«La 4e révolution a déjà commencé sur le terrain économique avec l’émergence d’entreprises (Netflix, Uber, Batix, Airbnb...)  qui interviennent dans des domaines d’activités traditionnels. Les taxis, le logement, la construction... et même l’agriculture sont concernés par la 4e révolution industrielle. Cette dernière s’appuie sur plusieurs inventions telles que l’intelligence artificielle, la génétique et le digital».
Selon Philippe Dessertine, ces grands changements vont principalement s’appuyer sur les jeunes générations qui évoluent déjà dans cette nouvelle ère. «Les jeunes vont devoir inventer ce monde nouveau, et les entreprises vont entrer dans une ère très inconfortable, de remise en question et de conquête».

L’agriculture dans la 4e révolution industrielle
En matière d’agriculture, le professeur, qui dirige la chaire  «financement de l’agriculture»,  rappelle l’enjeu de demain : «nourrir 8 milliards de personnes dans le monde. Il y a de la place pour tout le monde et pour toutes les agricultures.  Et l’agriculture française a un énorme atout avec la qualité de ses produits».
Philippe Dessertine remet en question le renforcement des mégalopoles annoncé à l’échelle mondiale : «c’est justement l’inverse qui va avoir lieu puisque l’on va produire tout près des populations» prédit-il.
Toutefois, cette évolution dans notre façon de vivre et de travailler va nécessiter d’importants investissements notamment pour
procéder au déploiement du très haut débit sur l’ensemble du territoire. «Le financement est capital et c’est ce qui manque en France, le pays de l’assurance vie... Il faut savoir que le montant des investissements à réaliser pour entrer dans la 4e révolution industrielle est évalué à 1 000 milliards d’euros dans notre pays. Mais veut-on y aller ?».

Garder les jeunes sur les territoires
En ce qui concerne l’agriculture, «le monde entier investit dans ce domaine et pas la France !» regrette-t-il. Pour pallier cette absence, il a créé «Finagri», une cellule d’appui à la gestion financière pour les agriculteurs.
Avis aux entreprises comme aux exploitations agricoles : pour entrer et perdurer dans cette nouvelle ère industrielle, «il va falloir faire confiance aux jeunes, les garder sur les territoires et les faire venir de l’extérieur». Et comment vivre avec cette concurrence mondiale qui conduit à une baisse des prix de nos produits ? Pour le chercheur : «le marché est mondial et quand on a peur de l’extérieur, on ne bouge pas, on n’évolue pas».

*Institut d’Administration des Entreprises

Les plus lus

DNC - Face aux mensonges, FDSEA ET JA du Cantal demandent ouvertement des têtes

À la demande la FDSEA et des JA du Cantal, une réunion s’est tenue lundi 11 août à la préfecture du Cantal, et en présence de…

Un week-end agricole et festif à Moutier-Rozeille

Les 30 et 31 août, la commune de Moutier-Rozeille accueillera la 71e édition de Terre en fête, organisée par…

Portrait de Romain Prodel, un jeune agriculteur innovant

Romain Prodel, agriculteur de 28 ans, s'est installé aux Grandes Terres à Ségur-le-Château. Il est l'hôte des "Rencontres de l…

L'intégralité de l'activité de Jardin de Limagne est reprise ainsi que l'équipe de salariés.
La Ferme des Volcans se lance dans la pomme de terre avec le rachat de Jardin de Limagne

La "Ferme des Volcans", spécialisée dans la commercialisation des bulbes, a racheté Jardin de Limagne avec l'objectif de…

Éleveur de montbéliarde avec les animaux qu'il amène au comice.
Comice à Faverolles de Val d’Arcomie : Pierre Estival à domicile

Producteur laitier, installé depuis 2019, Pierre Estival sera en concours avec plusieurs de ses montbéliarde lors du comice…

Finale régionale de labour : la Creuse en finale nationale

Ce week-end, dans le cadre de la Fête de la Terre de la Vienne, s’est déroulée la Finale Régionale de Labour 2025. Cet…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière