« Nous disons Non à la délation »
David Chauve, Président de la Fnsea 63.
Greenpeace a publié le nom de plus de 4000 agricultrices et agriculteurs travaillant sur des exploitations agricoles qualifiées de « fermes-usines». Elles seraient une cinquantaine dans le Puy-de-Dôme. Dénoncer et jeter à la vindicte populaire des noms d’agriculteurs, des noms de fermes, des adresses, des lieux de vie, est violent. Extrêmement violent ! Une violence insupportable. Derrière ces cartes publiées, nous sommes des agriculteurs qui exercent leur métier consciencieusement ! Des femmes, des hommes et leurs enfants qui sont pointés du doigt et stigmatisés ! Greenpeace se vante même d’avoir reçu du ministère de la Transition Écologique et Solidaire, une liste des exploitations ayant déclaré et obtenu leur autorisation administrative d’exploiter. J’ose espérer que le ministère ne savait pas l’utilisation qui serait faite de ces données !
Nous apportons tout notre soutien aux agricultrices, aux agriculteurs, leurs familles et leurs proches face à ces mises en cause calomnieuses et visant une fois de plus à créer une fracture entre le monde agricole et la société. Nous ne supportons plus ces pratiques. Chaque jour, nous craignons des intrusions sur les exploitations d’élevage, des actions violentes contre les abattoirs ou contre les boucheries. Nous sommes bien désolés de devoir encourager nos adhérents à être vigilants et à nous contacter pendant ou après une intrusion ou la découverte d’images.
L’esprit de responsabilité de chacun, surtout des associations qui se prétendent pacifistes, aurait pourtant dû empêcher ce mode d’action que nous pensions relever d’une période révolue de notre histoire. Nous appelons d’urgence le Gouvernement à condamner avec fermeté cette forme de délation et à apporter une réponse juridique face à ces méthodes. Ces méthodes ne sont pas les nôtres. Et nous en sommes fiers !