Interview
« Nous avons besoin de lisibilité ! »
La filière avicole régionale souhaiterait rapidement connaître la stratégie du groupe LDC, repreneur du groupe Arrivé. Le point avec Jacques Force, président de l’interprofession.

La filière avicole régionale souhaite connaître rapidement la stratégie du groupe LDC, repreneur du groupe Arrivé. Le point avec Jacques Force, président de l'interprofession.
L'avenir de la production avicole auvergnate passe par le site de Saint-Germain-des-Fossés dans l'Allier. Où on est-on aujourd'hui de la reprise du groupe Arrivé ?
Jacques Force : Le groupe LDC (Poulets de Loué) devrait reprendre le site. Nous n'avons pas d'inquiétude là-dessus. En revanche, depuis le mois de juin, le plan de restructuration entre Arrivé et LDC traîne, si bien que nous n'avons pas encore d'interlocuteur bien identifié.
En quoi est-ce problématique?
J.F. : Tant que nous n'avons pas d'interlocuteur précis, nous ne pouvons pas avancer sur des projets tels que la mise en place d'une gamme de produits élaborés avec des volailles sous IGP. Nous avons besoin de connaître la stratégie du groupe et leur priorité. Depuis deux ans, la filière avicole auvergnate travaille avec le soutien du pôle de compétitivité Innoviande pour développer le créneau de la fabrication de produits élaborés sous IGP.
Ce projet répond à une demande celle des consommateurs, qui aux poulets entiers, préfèrent des morceaux découpés, voire cuisinés.
Où en t-on aujourd'hui ?
J.F. : Depuis 2007, l'interprofession porte ce projet, mais, à présent, nous sommes entrés dans la phase des essais réels. En tant qu'interprofession, nous ne pouvons pas aller jusqu'à la fabrication, c'est pourquoi nous avons besoin d'un opérateur qui nous épaule. Ce projet est important pour la filière, car il répond mieux à la demande des consommateurs. Si les plats préparés à base de poulets existent déjà sur le marché, ils sont réalisés à partir de matières premières la plupart du temps importées. En Auvergne, nous souhaitons nous différencier en utilisant des produits sous IGP.
Globalement, comment se porte actuellement le marché de la volaille ?
J.F. : Les mises en place continuent et les investissements dans les poulaillers se poursuivent. Même si les prix ne s'envolent pas, nous sommes loin des difficultés que rencontrent les autres filières agricoles. C'est le principe de la contractualisation basée sur une politique de la demande et non pas sur une politique de l'offre qui contribue à nous préserver. D'où l'intérêt d'avoir un interlocuteur bien défini, pour qu'un tel système soit efficace.
Renouvellement du Conseil d'administration
Présidé par Jacques Force, éleveur à Arlanc dans le Puy-de-Dôme, l'interprofession regroupe des entreprises de l'amont, plus de 1000 ateliers d'élevage et plusieurs outils d'abattage-découpe.
A l'occasion de l'assemblée générale, les participants ont procédé au renouvellement des administrateurs. Marc Saulnier (Arrivé), Didier Gilbert (Gevaba) et Thierry Chevalier (Sanders) ont ainsi été reconduits.