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Fourrages
N’en faites pas tout un foin… mais tout de même !

Récolter les fourrages en foin peut à la fois être d'une simplicité enfantine ou devenir un véritable challenge !

Il faut être attentif au réglage des matériels et précis dans les interventions.
Il faut être attentif au réglage des matériels et précis dans les interventions.
© D.R.

Chaque agriculteur a comme objectif d'obtenir des fourrages bien secs (moins de 15 %). Cela dépend des conditions climatiques, du matériel dont il dispose et aussi de l'organisation qu'il peut mettre en place. L'agriculteur veut aussi des fourrages de bonne qualité, ce qui dépend des variétés fourragères et de leurs stades (début épiaison ou bourgeon). La récolte en foin est la méthode la moins onéreuse pour réaliser des stocks. Cette voie sèche consiste à ramener la teneur en eau du fourrage à moins de 15 %. A cette teneur, la plante est morte, ses enzymes sont devenues inactives et le développement des moisissures et bactéries est rendu impossible par le manque d'eau.

 

Plus le temps de séchage est long, plus les pertes au sol sont importantes. Par conséquent, les options de l'agriculteur sont de concentrer les travaux sur les fenêtres météo les plus favorables pour effectuer les différentes opérations de fauche, de fanage, d'andainage et de pressage, tout en surveillant le stade des plantes fourragères qu'il va devoir récolter.

 

Sécher vite et bien

Si l'on considère qu'il faut quatre jours pleins pour récolter du fourrage en foin, il faut également tenir compte des surfaces à récolter et donc de la quantité de travail à faire dans ce laps de temps. La technicité des matériels utilisés peut jouer un rôle important, de même que l'organisation des phases de travail en entraide, en Coopérative d’utilisation du matériel agricole (Cuma) ou autre. Certaines faucheuses conditionneuses améliorent la dessiccation des fourrages et permettent une plus grande vitesse de séchage. De même, il faudra privilégier un réglage de la hauteur de coupe à un minimum de 7 centimètres du sol afin de permettre à la fois la circulation de l'air sous l'andain et une meilleure repousse après la fauche. Enfin, l'andain ne doit pas être plaqué au sol et doit être aéré, ce que permettent certaines faucheuses du marché.

 

La valeur alimentaire se trouve dans les feuilles. Il faut donc privilégier un conditionnement qui les préserve et très rapidement effectuer un fanage après la fauche, afin de limiter les pertes. Avec un fourrage récolté précocement (stade début épiaison), la chance d'obtenir de bonnes valeurs alimentaires est augmentée. Toutefois les rendements seront moins importants. Enfin, le stade de récolte des différentes espèces impacte grandement la valeur du fourrage récolté. Plus ce stade est proche du début épiaison, plus la valeur sera élevée, mais le rendement sera limité. Le stade épiaison sur des ray-grass anglais sauvage se situe à 1 000 °C en somme de températures. Il sera de 1 100 °C pour des dactyles ou fétuques élevées, et 1 400 °C pour des prairies naturelles.

 

En 2009, dans le cadre du programme Herbe et fourrages en Limousin, les analyses de foins réalisées sur des fermes pilotes ont permis d'établir que les foins faits avant 1 400 °C présentaient des valeurs moyennes de 0,64 UFL et 8,5 % de MAT. Article rédigé par les référents du programme Herbe et fourrage en Limousin : chambre régionale d'agriculture du Limousin, chambres départementales d'agriculture de Corrèze, Creuse et Haute-Vienne, Coop de France Limousin. Ce programme bénéficie du soutien financier du conseil régional du Limousin et des fonds européens.

 

Contacts. Hervé Feugère (chambre d’agriculture de la Creuse) au 05 55 61 50 06.

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