Aller au contenu principal

Née dans les zones d’élevage, l’ICHN doit y rester

Les responsables professionnels du Massif central, réunis vendredi dernier, à Aubière, ont réaffirmé la pertinence de l’ICHN et son lien indissociable aux surfaces fourragères des zones défavorisées.

La réunion de la Copamac-Sidam s’est déroulée, vendredi dernier, avec des représentants de la plupart des départements. Sur notre photo, de gauche à droite : Dominique Fayel, Yannick Fialip, Joël Piganiol et Bruno Dufayet.
La réunion de la Copamac-Sidam s’est déroulée, vendredi dernier, avec des représentants de la plupart des départements. Sur notre photo, de gauche à droite : Dominique Fayel, Yannick Fialip, Joël Piganiol et Bruno Dufayet.
© SC

Mesure phare du soutien ciblé à l’agriculture en zones de handicaps, l’Indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN) fait actuellement l’objet d’une remise en cause au niveau européen. Impensable pour les responsables professionnels du Massif central, qui arguments à l’appui, invitent l’Europe à revenir à la raison. « La remise en cause des critères historiques d’éligibilité à l’ICHN dans le cadre de la réforme actuelle, couplée à la révision en cours de la carte des zones défavorisées simples, pourrait entraîner une diminution conséquente des montants de l’ICHN alloués aux bénéficiaires actuels de l’aide », prévient Tony Cornelissen, président du Sidam. Face à ce péril, la profession agricole est particulièrement mobilisée depuis plusieurs mois. « Des amendements ont été portés par la Commission agricole au Parlement européen. Le Parlement va dans notre sens sur le ciblage animal de l’ICHN. Désormais, c’est au ministre de l’agriculture français de se mobiliser sur ce sujet », estime Patrick Bénézit, président de la Copamac.

Position unanime
Les professionnels du Massif central, tout comme d’ailleurs ceux de l’ensemble des massifs français, et plus généralement la FNSEA, les JA et les chambres d’agriculture, demandent expressément au nouveau ministre de l’agriculture, Stéphane Travert de soutenir, dans le cadre des trilogues européens à venir, l’amendement au règlement « Omnibus », adopté par le Parlement européen, visant à permettre aux États membres de définir, à partir de 2018, de nouveaux critères objectifs et non discriminatoires d’éligibilité à l’ICHN. Cet amendement doit en effet permettre à la France, avec l’appui politique de la Commission européenne, de maintenir le ciblage de l’ICHN exclusivement vers les surfaces fourragères en zones défavorisées, en enterrant par là-même, la possible ouverture de l’ICHN à l’ensemble des surfaces, y compris végétales…

Ne pas dénaturer l’ICHN
Autrement dit, les professionnels attendent du gouvernement une position ferme consistant à ne pas altérer la portée d’une aide profondément structurante pour les exploitations agricoles situées en zones difficiles. Derrière, il s’agit évidemment d’affirmer sans équivoque le lien entre ICHN et activité d’élevage. « C’est une aide économique pour soutenir les exploitations agricoles en zones difficiles afin de les mettre à un même niveau de compétitivité que les exploitations de la plaine, diminuer ainsi les distorsions de concurrence et maintenir une activité agricole sur l’ensemble du territoire », rappelle la lozérienne Christine Valentin, vice-présidente du Sidam. Au même titre qu’ils réclament un ciblage de l’ICHN en faveur des surfaces fourragères des zones défavorisées, la Copamac et le Sidam souhaitent obtenir un report de l’application de la carte des zones défavorisées simples à la prochaine réforme de la PAC.

Les plus lus

Pour les producteurs de lait, l'interprofession doit être une instance de dialogue  sur tous les sujets.
« Les industriels veulent-ils encore faire tourner leur usine avec du lait français ? »

Après la démission du président du Cniel, et alors que les producteurs de la zone Alpes Massif central alertaient depuis…

Nicolas Peny (au centre) a ouvert les portes de son exploitation aux agents de l'OFB en formation.
Les agents de l'OFB ont désormais l'obligation de se former à la découverte de l'agriculture

Une quinzaine d'agents de l'OFB AuRA a suivi une formation de trois jours pour en apprendre davantage sur le monde agricole,…

Deux hommes et une femme devant le panneau de l'hostellerie
La famille Rouchet redonne vie à Curebourse

Bien implantés à Aurillac, Mickaël et Audrey Rouchet ont racheté l’hostellerie Saint-Clément, avec l’ambition d’y accueillir…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

Les coupures de journaux de 1983
20 octobre 1983 : quand la tondue de Saint-Flour sortait de l'ombre

Le film, “La recluse de Saint-Flour, contre-enquête” revient sur l’affaire Esther Albouy. 
Il déroule l’existence de “…

L'alimentation animale, la clé de performance productive des animaux

Une alimentation adaptée et une gestion optimisée des fourrages participent à garantir les performances du troupeau laitier et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière