Municipales à Aurillac : Pierre Mathonier candidat, mais pas au poste de maire
Rebondissement à un peu plus de trois mois des municipales de mars 2026 : ce mercredi après-midi, le maire PS sortant d'Aurillac, Pierre Mathonier, a annoncé qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat comme maire. Une décision longuement mûrie, depuis septembre, effectivement prise il y a dix jours, une fois la conviction acquise que le relais était pris par une équipe « très dynamique et très forte ».
Rebondissement à un peu plus de trois mois des municipales de mars 2026 : ce mercredi après-midi, le maire PS sortant d'Aurillac, Pierre Mathonier, a annoncé qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat comme maire. Une décision longuement mûrie, depuis septembre, effectivement prise il y a dix jours, une fois la conviction acquise que le relais était pris par une équipe « très dynamique et très forte ».
À 63 ans, dont 15 d'engagement municipal et près de deux mandats et demi comme maire, Pierre Mathonier estime que l'heure de passer la main est venue et ne souhaite pas faire le mandat de trop. « La ville d'Aurillac mérite mieux que des principes orgueilleux, a-t-il affiché lors d'une conférence de presse au cours de laquelle l'émotion l'a souvent submergé. Vouloir rester à tout prix, c'est peut-être obérer des chances de réussite de la nouvelle équipe. C'est aussi une question de génération. »
Le maire PS et président de l'Agglo ne quitte pas pour autant la vie politique : il sera bien candidat sur la liste de la majorité sortante, de nouveau fruit d'une alliance de la gauche entre PS, PC et Ecologistes, en position d'éligible avec la volonté de suivre prioritairement les dossiers communautaires. D'ailleurs il ne s'interdit pas d'être candidat à sa succession à la tête de l'Agglo.
Bilan assumé et revendiqué
Bien décidé à s'investir dans la campagne, « en appui », il y défendra un bilan, « assumé et revendiqué » : « J'ai rempli mon contrat et avec mon équipe, nous avons atteint les objectifs programmatiques que nous nous étions fixés : le redressement démographique de la ville qui a gagné environ 1 000 habitants depuis 2020 ; nous avons augmenté le nombre d'emplois de 1 107 salariés entre 2016 et 2022 en soutenant la réindustrialisation et l'émergence du pôle d'excellence PEM2I ; nous avons changé en profondeur la ville du nord au sud, avec le renouveau des quartiers Sud et « réinventons Marmiers », le quartier de la Gare avec le pôle d'échange intermodal, celui de Saint-Géraud, première brique du réinvestissement d'un quartier en proie à la paupérisation... Tout ça en maintenant une politique d'investissement forte, la qualité de nos finances, en conservant une capacité d'investissement, sans augmenter les taux de la fiscalité. »
Si c'était à refaire, je ne changerais pas grand chose... »
L'élu ne concède guère de regrets ou échecs dans son action, « si c'était à refaire, je ne changerais pas grand chose... », avance-t-il. Y compris sur l'épineuse question de l'insécurité, dont il confie qu'elle a été l'épine dans le pied du mandat, à l'heure où les fausses informations diffusent « très, trop facilement et sans recul sur les réseaux sociaux, avec l'idée que le maire est responsable de tout : à la fois shérif, juge...». Et d'ajouter : « Les violences au dernier festival de théâtre de rue m'ont démoli ! ». Mais encore une fois, le maire sortant réfute, comme il l'a toujours fait, toute inertie ou angélisme sur ce sujet, évoquant les caméras de vidéosurveillance installées, la hausse des effectifs de la Police municipale, le travail réalisé « en lien étroit avec le Commissaire et la Justice ». « Je crois que je peux m'enorgueillir qu'Aurillac ne subit pas les mêmes violences liées au trafic de drogue que celles qu'on voit dans d'autres villes moyennes », affiche-t-il.
Valérie Rueda très probable tête de liste
Sur un registre plus personnel, il rappelle combien le mandat de maire s'apparente au sacerdoce : « C'est un engagement total, jour et nuit, 24 heures sur 24 avec une exposition forte. » Mais aussi source de satisfactions, avant tout, celle des relations avec la population.
La suite, elle sera dévoilée mardi 9 décembre par le/la candidat(e) qui a émergé de l'équipe constituée autour d'élus de la majorité sortante et de nouveaux engagés. Une liste de 26 premiers noms éligibles déjà ficelée (tout comme le programme), les suivants le seront prochainement. La tête de liste sera donc connue mardi, issue de l'équipe déjà aux responsabilités. Le nom de Valérie Rueda, adjointe à la vie associative, est plus que probable.
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