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Ovinpiades
Moulins et Rochefort-Montagne ont gagné leur billet pour Paris

C'est sous la neige que les candidats aux Ovinpiades nationales se sont mesurés le 2 février au lycée agricole Louis-Mallet, organisateur de l'épreuve.

Tri électronique sous l'œil rigoureux de Marc Chabanier au jury
Tri électronique sous l'œil rigoureux de Marc Chabanier au jury
© L'Union du Cantal

De l'avis de Sylvain Rouanet, enseignant en zootechnie, agronomie et co-organisateur de ces septièmes Ovinpiades, les résultats se sont révélés "peu favorables" aux élèves (1) du lycée Louis-Mallet de Saint-Flour, où il enseigne, «mais ces derniers n'ont pas démérité, loin de là. Cependant, le niveau était très relevé». Quant aux deux qualifiés pour la finale nationale à Paris pendant le Salon de l'agriculture, Alexandre Genesc (EPL de Moulins) et Anthony Viginol (lycée de Rochefort Montagne), ils ont obtenu 86 points sur 100 tous les deux. Les juges avaient ainsi la lourde tâche de départager les prétendants, à l'instar de Jérome Planchot, éleveur. Responsable de la Fédération départementale ovine du Cantal (FDO), ces épreuves sont pour lui "incontournables dans la vie d'un futur éleveur". Jury au quad, dont le parcours avait dû être modifié du fait de la neige, il notait «des candidats d'un bon niveau et donc, pas faciles à départager».

 

La reconquête ovine

Ces Ovinpiades se veulent un des moteurs de la reconquête ovine. Dans une dizaine d’années, 63% des éleveurs de brebis qui détiennent à eux seuls 43 % de la production moutonnière française partiront en effet à la retraite. D'où l'importance pour la filière de convaincre de jeunes éleveurs de se tourner vers une production ovine qui bénéficie du rééquilibrage des aides de Bruxelles, obtenu en 2009. Pour cela, les établissements d’enseignement agricole, l’ensemble des organismes de la recherche et du développement sont ainsi réunis dans la démarche(2), pilotée par la Fé-dération nationale ovine et financée par le ministère de l’Agriculture et l'objectif est de «proposer une formation améliorée aux futurs éleveurs, une meilleure diffusion des acquis, des innovations, et un appui technique mieux adapté aux nouveaux enjeux». C'est le message qui pourrait bien tenter quelques-uns de ces 32 élèves, âgés de 16 à 24 ans, en formation en lycée agricole (du Capa au BTS) des quatre départements de la région, venus ce jour-là à Saint-Flour. C'est donc Moulins et Rochefort Montagne qui disputeront pour l'Auvergne le titre national, le 25 février, au Salon international de l’agriculture, parmi une trentaine de jeunes autres bergers. Durant deux ans, une finale européenne, avec des jeunes bergers d’autres pays à forte tradition moutonnière était organisée à Paris. Pour cette quatrième année, la finale européenne des Ovinpiades des Jeunes bergers se déroulera au Royaume-Uni, lors du "Sheep Day". Les trois Français qui auront été élus au national se mesureront alors à leurs homologues européens. Y aura-t-il un Auvergnat parmi eux ?

 

(1) 80 points pour Vincent Batifoulier, 79 points pour Sébastien Philippon, 77,5 points pour Lilian Vidalenc et 75 points pour Damien Ampoulier.

(2) La contribution interprofessionnelle à la reconquête ovine est portée par un réseau de six animateurs interrégionaux, organisateurs notamment de cette manifestation.

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