Aller au contenu principal

Fourrages
Mieux vaut prévenir que guérir

Au moment de récolter les fourrages, de mauvaises conditions de séchage, une humidité élevée, un tassement excessif ou une aération insuffisante peuvent entraîner une sur-fermentation et déclencher à terme un incendie.

Des risques différents selon la température.
Des risques différents selon la température.
© © DR

Les fourrages stockés encore humides peuvent fermenter. Outre la dépréciation de leur qualité nutritive, ce processus de combustion lente entraîne à l’intérieur des balles un accroissement important de la température. Cette sur-fermentation, qui peut s’étaler sur plusieurs semaines, peut déclencher un incendie : c’est l’auto-inflammation. Pour éviter l’incendie, plusieurs règles ont fait leur preuve. D’abord sur le champ, au moment du fauchage : effectuez de préférence la fauche au moment où la météo annonce au moins deux jours de beau temps et une perspective correcte au-delà de ces deux jours. Ensuite, il s’agit de s’assurer d’un séchage rapide et homogène : le foin coupé doit rester au moins trois jours par temps sec en plein air pour atteindre un taux d’humidité de 15 % à 20 % avant d’être mis en balles. Lors de l’engrangement, avant de rentrer vos fourrages, assurez-vous que le foin soit bien sec. En effet, moins de quatre semaines après séchage aux champs, on risque de voir apparaître une reprise de fermentation et donc d’incendie. Selon le temps de séchage des balles (rapide ou lent), il est recommandé de laisser les brins ressuer plusieurs jours (de deux jours à une semaine) et de contrôler leur température avant de les rentrer.

Le stockage dans vos bâtiments
Veillez à choisir pour l’entreposage de vos fourrages un bâtiment avec une configuration « idéale », à savoir, un bâtiment bien aéré et ventilé et si possible, sans alimentation électrique. Préférez également un bâtiment séparé d’autres sources potentielles d’incendie (éloigné notamment du stockage des automoteurs) mais non isolé et équipé d’un robinet d’incendie armé (RIA), plus efficace qu’un extincteur car il garantit une quantité d’eau plus importante. Le conditionnement de vos balles (carrées ou rondes) joue également un rôle important pour limiter le risque d’échauffement. Préférez des balles rondes moins denses et évitez de trop les serrer entre elles.
Contrôlez l’étanchéité de la toiture et aménagez un espace de manœuvre suffisant autour des tas et des bâtiments à fourrage. Enfin afin d’éviter tout incident dans votre exploitation agricole, il faut surveiller constamment votre stock et apprendre à reconnaître les signes annonciateurs d’un échauffement.

 

Zoom sur...
Départ de feu en plein champ : prudence !
En période de moisson, les températures élevées et la sécheresse
sont propices aux incendies en plein champ. Une étincelle peut suffire ! Les engins agricoles sont souvent en cause, parfois même lorsqu'ils sont correctement entretenus et dépoussiérés.
Gilles Bonnet, ingénieur en prévention à Groupama Rhône-Alpes-Auvergne, conseille d’équiper les moissonneuses et tracteurs d’extincteurs « afin de permettre au conducteur du tracteur d’intervenir dès les premières fumées » au cas où elles ne seraient pas visibles par le chauffeur de la moissonneuse. L'ingénieur préconise les extincteurs à eau de 6 à 9 L, « plus performants sur les incendies de paille » que les extincteurs à poudre. En cas de départ de feu, « dételer l’outil le plus rapidement possible après l’avoir placé au milieu du champ, loin d’autres sources de propagation (haies, champs voisins, tracteurs...) ». Par ailleurs, mieux vaut éviter de travailler durant les heures les plus chaudes, et labourer le pourtour des parcelles diminue le risque de propagation des flammes au dehors.

Les plus lus

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière