Sanitaire
MHE : Marc Fesneau annonce un plan de lutte
Le ministre de l’Agriculture a annoncé, le 2 novembre, un plan d’action contre la maladie hémorragique épizootique
afin d’atténuer l’impact de la maladie sur les éleveurs.
Le ministre de l’Agriculture a annoncé, le 2 novembre, un plan d’action contre la maladie hémorragique épizootique
afin d’atténuer l’impact de la maladie sur les éleveurs.

En déplacement dans les Pyrénées Atlantiques, le 2 novembre, le ministre de l’Agriculture a annoncé le déploiement d’un plan d’action pour soutenir la filière bovine frappée par la Maladie hémorragique épizootique (MHE).
Premier volet l’indemnisation des éleveurs. Les analyses PCR et les frais vétérinaires pour la réalisation du prélèvement en cas de suspicion clinique seront intégralement pris en charge par l’État. Ces analyses sont obligatoires comme la désinsectisation pour pouvoir sortir des animaux vivants de la zone réglementée qui recouvre un rayon de 150 km autour des foyers. Le ministère de l’Agriculture entend ainsi inciter les éleveurs à déclarer leurs animaux et à éviter la propagation de la maladie.
Le cabinet de Marc Fesneau a également confirmé que la mortalité des animaux ainsi que les frais vétérinaires pour les soigner seront également pris en charge. Les modalités seront arrêtées dans le cadre du groupe de travail créé le 12 octobre dernier, qui associe l’État et le Fonds de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE). En revanche, les pertes de production liées à la maladie, feront l’objet d’un examen ultérieur, l’entourage du ministre estimant qu’il est encore trop tôt pour les évaluer correctement.
Le plan annoncé par le ministre vise également à approfondir les connaissances existantes sur la maladie « dont on ne sait pas grand-chose » et ses impacts sanitaires afin d’adapter les mesures de surveillance, de prévention et de lutte. Il servira également de fil conducteur pour coordonner l’action des parties prenantes (professionnels, vétérinaires, services de l’État) et informer les États membres de l'UE et les pays tiers de l’évolution de la situation sanitaire afin de maintenir l’ouverture des marchés.
Réduire la dépendance
Sur ce sujet, l’action diplomatique de la France a permis de sauvegarder l’essentiel de nos exportations vers l’Italie et l’Espagne et d’éviter le décrochage des prix, du moins jusqu’à présent. Reste l’Algérie et les autres pays tiers, pour lesquels des efforts diplomatiques se poursuivent, a indiqué l’entourage du ministre.
Les fragilités du modèle économique de la filière bovine, dont la dépendance aux marchés italien et espagnol est mise en lumière par cette crise sanitaire, ont vocation à être prises en compte dans ce plan pour améliorer la résilience de la filière, a également indiqué le ministère de l’Agriculture. C’est dans ce cadre que sera mobilisée l’enveloppe de 20 millions d’euros déjà annoncée par le ministre de l’Agriculture au Sommet de l’élevage, début octobre pour améliorer les actions de prévention et de lutte contre les maladies animales. Il est ainsi prévu le lancement d’actions structurantes, visant à réduire la dépendance aux exportations, en encourageant l’engraissement en France et la contractualisation au sein de la filière.
Découverte fin septembre sur le territoire français, la MHE a connu une expansion rapide puisque 2 136 foyers ont été recensés dans le Sud-Ouest de la France début novembre.