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section bovine
Marché du maigre et du gras, stop à l’enfumage !

 Jeudi 8 octobre, les producteurs de viande ont reçu Bruno Dufayet, président de la Fédération Nationale Bovine (FNB). Remise à l’heure des pendules !

De gauche à droite : Angélique Delaire, David Chaize, président de la section bovine du Puy-de-Dome et Bruno Dufayet
© FNSEA 63

Parmi les nombreux sujets abordés lors de cette réunion de section, la défense du prix a fait figure de proue.


Conjoncture favorable


Le contexte est morose, le renouvellement des générations se traduit plutôt par un abandon du métier et une décapitalisation qui perdure dans les campagnes. Pourtant, les signaux du marché sont positifs et favorables. Voilà de quoi déstabiliser et interroger les éleveurs auxquels la section bovine donne des explications. Le constat est réel, le département du Puy-de-Dôme voit son nombre de vaches allaitantes mais aussi laitières diminuer régulièrement. La dynamique de production semble s’étioler.
Pour autant, la consommation de viande bovine française a augmenté, notamment pendant le confinement. Durant ce dernier, la FNB a réussi à obtenir des données officielles permettant de fournir, toutes les semaines, des indicateurs de marché aux producteurs.


Indicateurs de marché


On retrouve les données d’abattage, facilement exploitables car si on abat c’est qu’il y a des débouchés. Les données d’export vif Italie montrent la tendance globale. La France est dépendante de l’Italie pour l’engraissement de ses broutards mais la réciproque est vraie aussi car la concurrence étrangère (par exemple polonaise) n’est plus. Les italiens achètent toujours autant de broutards, la demande est réelle, les prix sont complètement déconnectés du marché. Bruno Dufayet explique : " Les opérateurs vont vous dire que les ateliers sont pleins, que c’est catastrophique, or si vous acceptez une baisse des prix, comme par hasard, ils vous trouvent de la place ! Beaucoup d’intox circulent, les Italiens valorisent très bien le JB". Les cotations sont reparties à la hausse en Italie. Les responsables syndicaux déplorent l’attitude des grands groupes français d’exportateurs qui ne saisissent pas la situation actuelle pour expliquer aux Italiens qu’il faut impérativement remonter les prix pour que la production française survive. Enfin l’indicateur stocks d’animaux en ferme, et notamment pour les jeunes bovins, permet de démentir les dires des opérateurs sur ces stocks soi-disant très importants. « Une semaine de stock dans une catégorie d’animaux ne représente pas une situation de crise » affirme Bruno Dufayet.


La défense du prix


Les indicateurs de marché sont donc fort utiles pour aider les éleveurs à s’y retrouver, ne pas se laisser convaincre par de faux arguments et défendre le prix de leur production. Au printemps dernier, l’appel à rétention des animaux dans les fermes à permis de tirer les prix vers le haut : de 3.70€/kg entrée abattoir en mars à 4.08€/kg aujourd’hui. L’objectif est de monter au moins à 4.20€/kg entrée abattoir. " On peut déplorer que certains ne jouent pas le jeu comme c’est le cas de l’abattoir de Leclerc " dénonce Bruno Dufayet. " Chacun doit refuser de vendre si ce n’est pas au bon prix. Chacun peut agir à son niveau depuis sa ferme " affirme un éleveur.
L’ordre du jour était chargé pour cette section car il a été également question de nombreux autres sujets qui préoccupent les producteurs.


Vautours


Dans le secteur du Sancy et du Cézallier les vautours ont défrayé la chronique tout l’été tant leur présence nombreuse a perturbé l’équilibre des troupeaux. Un problème supplémentaire à gérer ou plutôt à subir car le vautour est protégé. La position syndicale sur le sujet est sans appel : personne ne veut son installation dans le Puy-de-Dôme. Nicolas Buffay, producteur sur la commune de Mazoires, a été désigné responsable de ce dossier pour la section bovine.


Aide régionale à l’abreuvement


Sous pression syndicale, pour l’élevage allaitant, le Conseil régional a accordé cette année une aide pour créer des installations permettant l’abreuvement des animaux. Les montants ne sont pas encore à la hauteur des besoins, notamment créer des " bassines " pour stocker l’eau au même titre que pour l’irrigation. Cette aide est reconduite en 2021. Comme pour toute aide régionale, il faut être réactif pour monter le dossier car l’enveloppe est restreinte donc premiers arrivés, premiers servis !


Actions de communication


La crise du Covid a freiné bon nombre d’actions de communication organisées avec Interbev. Pour autant, la section va essayer d’être présente sur les foires qui sont maintenues. Elle participe aussi à un partenariat Fnsea – Metro pour valoriser la viande bovine locale et le respect du coût de production.

 

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