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Maraîchage et aquaculture pour une meilleure gestion des effluents

Au lycée agricole de la Canourgue, une expérimentation particulière est menée depuis 2012 : associer aquaculture et végétaux en aquaponie et tester l’hypothèse qu’il est possible de mener les deux cultures de front tout en étant économiquement viable.

Récolte de fraises arrivées à maturité tandis que les tomates mûrissent.
Récolte de fraises arrivées à maturité tandis que les tomates mûrissent.
© Catherine Lejolivet

Après une première phase de recherche menée de 2012 à 2015, pour s’assurer de la viabilité d’utiliser les effluents issus de l’aquaculture pour faire pousser des végétaux, une seconde phase de recherche, menée dans une unité expérimentale de 500 m² devrait arriver à sa conclusion en 2022, pour s’assurer de la qualité nutritionnelle des aliments issus de ces plantations particulières.
En 2021, les chercheurs travaillant sur le projet (issus de l’Inrae, du Cirad, d’Astredhor, et des étudiants de l’université de Montpellier) ont par ailleurs noué un partenariat avec l’antenne du CTIFL (centre technique au service de la filière fruits et légumes) à Nîmes pour mener des analyses gustatives sur ces productions.
« Ont notamment été plantées des fraises et des tomates », a détaillé Catherine Lejolivet, enseignante en aquaculture à l’EPLEFPA de la Canourgue, et chef de file du projet. « Durant le premier programme, nous avions développé des plantes à feuilles et aromatiques, a décrit l’enseignante. Sur la seconde phase, nous tentons de développer une filière de plantes aromatiques et de petits fruits rouges ». Et leurs plantations respectent le cycle des saisons : il n’y aura pas de fraises en hiver, assure la chercheuse.
Au-delà de la recherche sur la minéralisation des effluents, les besoins des plantes, les meilleures espèces à associer, la question de la filtration de l’eau et du type de support pour les plantes (en gouttière ou sur des radeaux avec des billes d’argile ou des radeaux amarrés), Catherine Lejolivet y voit une application concrète pour les agriculteurs qui souhaiteraient se lancer : « je suis convaincue que ces deux filières, maraîchage et aquaculture, peuvent être associées ».
En période de production, « nous avons récolté 6 à 8 kg de salades au mètre carré, et pour les fraisiers, entre 500 et 800 grammes de fraises par plant », assure la chercheuse. « De plus, note Catherine Lejolivet, nous avions fait mener des analyses sensorielles sur nos récoltes de salades, et elles sont cotées à 7.5/8 par un laboratoire spécialisé ». Une vraie fierté pour l’enseignante-chercheuse, et un résultat qui démontre que cette production hors-sol peut avoir un avenir… Si elle est menée correctement.

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