Aller au contenu principal

Herbe et fourrages
Manque de stocks prévu : pensez dérobées

La mise en place de cultures dérobées peut être une bonne solution pour conforter les stocks.

Vesce/avoine semée derrière un triticale/seigle/pois récoltés en grain.
Vesce/avoine semée derrière un triticale/seigle/pois récoltés en grain.
© D.R.

En période sèche ou après des récoltes n’ayant pas permis la constitution de stocks suffisants (tel qu’en 2010 avec des rendements inférieurs de 20 à 30 % à la moyenne en Limousin), la mise en place de cultures dérobées peut être une bonne solution pour conforter les stocks. Les surfaces libérées après la récolte des céréales, et destinées notamment à une culture de printemps, permettent d’implanter des cultures dérobées à végétation rapide. Il peut être également intéressant de détruire la production attendue ou les caractéristiques floristiques suffisantes, et valoriser au mieux les surfaces récupérées en semant des dérobées.

 

Deux choix, plusieurs solutions

S’il n’est pas déjà réalisé, le bilan des stocks fourragers disponibles pour l’hiver prochain en regard des besoins alimentaires du troupeau est le point de départ indispensable avant de mettre en place une culture dérobée. Le choix des espèces à implanter dépendra du besoin prioritaire de l’exploitation : consolider les stocks ou bénéficier de fourrages à faire pâturer à l’automne.

 

Pour faire des stocks. Plusieurs cultures peuvent être mises en place (cf tableau ci-dessous). Le ray-grass d’Italie alternatif, de préférence ou associé à un trèfle incarnat ou d’Alexandrie ; Le moha, en association au trèfle (d’Alexandrie ou incarnat) ; Le sorgho fourrager ; L’avoine fourragère (brésilienne ou diploïde) associée à de la vesce.

 

Pour pâturer à l’automne. Il est possible, en plus des espèces citées précédemment, de semer des crucifères telles que le colza fourrager qui a un cycle court (60 à 80 jours) à raison de 10 à 12 kg par hectare. En production ovine, d’autres crucifères telles que les navets, raves et radis fourragers (2 à 4 kg par hectare) peuvent aussi être envisagées.

 

Derrière une céréale (orge d’hiver de préférence), un déchaumage léger est conseillé suivi du semis avec un semoir à céréales et d’un roulage pour favoriser la germination grâce à un meilleur contact sol-graines et la remontée de l’eau par capillarité.

 

Les cultures dérobées présentent de nombreux avantages : elles produisent plusieurs tonnes de matière sèche à l’hectare avec des valeurs en unités fourragères et en matières azotées différentes. Elles évitent également le lessivage d’éléments fertilisants. En effet, ces cultures piègent les nitrates, structurent le sol et peuvent, comme les crucifères, assurer un effet nématicide.

 

L’été propice à la réflexion peut encore permettre à l’éleveur de trouver des solutions adaptées pour pallier un manque de fourrage, en fonction des stocks de l’exploitation et des besoins des animaux, tout en anticipant sur l’utilisation de ses surfaces dans les meilleures conditions notamment par une optimisation du pâturage à l’automne.

 

Cet article a été rédigé par les référents du programme structurel herbe et fourrages (PSHF) : chambre régionale d’agriculture du Limousin, chambres départementales d’agriculture de Corrèze, Creuse et Haute-Vienne, Coop de France Limousin, Arvalis-Institut du Végétal, en collaboration avec le CIIRPO/Institut de l’élevage. Ce programme bénéficie du soutien financier du conseil régional du Limousin et des fonds européens.


Contact : Hervé Feugère au 05 55 61 50 06.

Dans le cadre du PSHF, cinq sites de démonstrations ont été mis en place en ce mois de juillet sur des exploitations limousines pour comparer les rendements et valeurs alimentaires de : Sorgho fourrager hybride ; Moha + Trèfle d’Alexandrie ; Avoine brésilienne + vesce ; RGI + Trèfle d’Alexandrie + Vesce ; RGI alternatif tétraploïde ; RGI + Trèfle d’Alexandrie.

PHAE

Le semis doit être réalisé juste après la récolte de la céréale afin de profiter de l’humidité résiduelle du sol. Avant l’implantation de la dérobée, il faut également tenir compte de la destination ultérieure de la parcelle et bien évidemment des engagements de type PHAE qui auraient été contractés.

Les plus lus

Une dame dans une pièce.
Hôpital d’Aurillac : “Je n’ai pas pour habitude d’abandonner”

Attaquée sur les réseaux sociaux puis lors du conseil municipal d’Aurillac, la directrice réagit.

Coureurs trailers en descente sur un chemin dans le brouillard.
Et si un Cantalien s’adjugeait l’UTPMA ?

Dans un ultra trail du Cantal (UTPMA) réputé pour sa technicité, sa variété et ses paysages, l’expérience du terrain pourrait…

Quel sera le futur de la Commanderie templière ?

La commanderie templière de Celles sort d’une longue léthargie grâce à la passion de Claude  et Bernadette Aguttes, ses…

Vautours : quatre veaux réduits à l'os dans les Monts du Cantal

Quatre veaux retrouvés à l'état de squelette dans deux estives attenantes des Monts du Cantal. Sur l'un d'eux, une soixantaine…

les quatre personnes de la famile Soule
À tire d’aile, 20 ans de diversification pour le Gaec des Tuyas Dorés

Depuis 20 ans, le Gaec des Tuyas Dorés à Saint-Poncy élève et commercialise des volailles en plus de son atelier de vaches…

Fondu de cloches !

Installé depuis peu dans le Cantal, Nicolas Schweiger y a retrouvé des airs de sa Suisse 
natale, mais surtout des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière