Aller au contenu principal

Maintenir un service de proximité

Cyril Collin, directeur d'Alsoni Conseil Élevage

© AA

Alsoni Conseil Élevage regroupe désormais trois structures que sont celles de l'Allier, la Nièvre et la Saône-et-Loire. Pouvez-vous nous faire un bref historique des réflexions ?
Les premières réflexions datent de l'hiver 2012-2013 avant d'être présentées au Conseil d'administration de ce qui s'appelait encore Bovins croissance 03. En septembre 2013 est née l'association Alsoni conseil élevage entre les Bovins Croissance Allier, Nièvre et Saône-et-Loire. Les conseils d'administration des trois structures départementales ont validé les travaux durant l'été 2016 et les récentes assemblées générales extraordinaires ont achevé le processus.

Pourquoi cette fusion est utile ?
Les motifs de la fusion résultent du contexte économique et législatif actuel, très mouvant et incertain avec des crises de plus en plus nombreuses et rapprochées, les changements profonds induits par le règlement communautaire (UE) qui entrera en application en novembre 2018 et qui porte sur les conditions zootechniques et généalogiques applicables à l'élevage, aux échanges et à l'entrée dans l'Union de reproducteurs de race pure et l'ouverture à la concurrence du contrôle et de l'enregistrement des performances des ruminants, depuis le 1er janvier 2015 entraînant la perte du monopole. Ce projet de fusion a été réfléchi dans le seul et unique but de conforter les structures et de travailler ensemble plutôt que d'entrer en concurrence.

Que représente cette nouvelle structure en termes d'adhérents ?
Alsoni regroupe 957 adhérents (254 de l'Allier, 195 pour la Nièvre et 508 pour la Sâone-et-Loire) pour 90 853 vaches cotisantes. Le tout, pour 17 salariés au total. Notre siège social est situé à Vendenesse-les-Charolles et nous avons deux antennes départementales à Moulins (27, rue Diderot) et à Nevers (25, boulevard Léon-Blum). Cela traduit notre volonté de maintenir un service de proximité.

Comment s'organise le mode de gouvernance ?
J'assure donc la fonction de directeur et Léa Lapostolle celle de responsable des projets techniques. Le président (Nicolas Bouchard) et les deux vice-présidents (Pierre-Yves Vannier et Yvon Laboisse) sont les trois anciens présidents des entités départementales. Nous avons un principe auquel nous tenons beaucoup, c'est celui de ne pas privilégier un département plutôt qu'un autre au sein du conseil d'administration et du bureau. Les trois départements sont équitablement représentés. D'un point de vue comptable, les trois structures étaient saines avec un actif net par adhérent sensiblement égal sur les trois départements.

Le quotidien de vos éleveurs adhérents sera-t-il bouleversé ?
Non, cela ne va rien changer dans le quotidien. Nous allons, à présent, pouvoir proposer des services que nous ne pouvions pas proposer seuls. Je le répète, nous souhaitons maintenir de la proximité. C'est avec les antennes départementales que les éleveurs traiteront directement. Le rapport entre le technicien et l'adhérent sera maintenu et renforcé.

Vous l'avez dit, cette fusion répond aux changements du nouveau Règlement zootechnique européen. Ce dernier offrant la possibilité de créer de nouveaux livres généalogiques. Un avis sur la question ?
Je ne peux que souhaiter que la race charolaise garde son unicité. Avoir deux OS ne ferait que pénaliser le monde du charolais. On ne peut pas prendre les éleveurs en otage d'une division raciale. Celle-ci serait dévastatrice pour l'ensemble de la filière.

Les plus lus

Pour les producteurs de lait, l'interprofession doit être une instance de dialogue  sur tous les sujets.
« Les industriels veulent-ils encore faire tourner leur usine avec du lait français ? »

Après la démission du président du Cniel, et alors que les producteurs de la zone Alpes Massif central alertaient depuis…

Deux hommes et une femme devant le panneau de l'hostellerie
La famille Rouchet redonne vie à Curebourse

Bien implantés à Aurillac, Mickaël et Audrey Rouchet ont racheté l’hostellerie Saint-Clément, avec l’ambition d’y accueillir…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

Les coupures de journaux de 1983
20 octobre 1983 : quand la tondue de Saint-Flour sortait de l'ombre

Le film, “La recluse de Saint-Flour, contre-enquête” revient sur l’affaire Esther Albouy. 
Il déroule l’existence de “…

L'alimentation animale, la clé de performance productive des animaux

Une alimentation adaptée et une gestion optimisée des fourrages participent à garantir les performances du troupeau laitier et…

En présence d’Emmanuel Ferrand, conseiller régional, délégué au fonds Feader, Ludivine et Pierre Lot ont présenté leur exploitation agricole.
Garantir des prêts à l'installation en agriculture, c'est possible en Auvergne-Rhône-Alpes

Ludivine Lot s'est installée aux côtés de son conjoint, Pierre au Breuil dans l'Allier grâce notamment au fonds de garantie…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière