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Maintenir le cap de l’implication pour la profession

David Chauve, Président de la FNSEA 63

© FNSEA 63

Le Président de la FNSEA 63 revient sur le contexte politique actuel de l’agriculture.

 

L’agriculture et l’alimentation ont été des sujets très présents pendant cette première année de mandat présidentiel. Quel bilan en faites-vous ?

Pendant cette année de présidence Macron, nous avons entendu des discours parfois «séduisants » mais nous n’avons pas constaté de réelle écoute des propositions de la profession. Ne pas consulter, ou du moins tenir compte des propositions des corps intermédiaires, est une attitude assez générale de ce gouvernement. Le secteur agricole n'y échappe pas.

L'invitation de jeunes installés à l'Elysée, certains déplacements en régions… ont été organisés sans appui des représentants de la profession. Cette façon de procéder conduit à survoler les sujets, à se positionner vaguement mais permet en revanche de communiquer de façon séduisante. Tiens ! Ça ressemble étrangement à la façon de procéder d’élus de la Chambre d’Agriculture du Puy de Dôme : drôle de manière de défendre les intérêts d’une profession !

Cette situation constitue un vrai danger pour la représentation de la profession.

 

Comment se positionne la FNSEA dans ce contexte ?

Le réseau FNSEA-JA est constant dans sa façon de travailler : analyser le fond des dossiers et faire des propositions concrètes qui tiennent compte des réalités techniques et économiques des exploitations. Nous savons que les victoires syndicales sont des combats de longue haleine (DJA, transparence GAEC, arrêté départemental sur les points d’eau…) et que les revendications quotidiennes finissent par apporter des avancées.

Ainsi, sur les EGA la FNSEA est très offensive et active sur les plans de filières (viande, céréales, lait, porc, ovins, viticulture, volaille…) à travers ses Associations Spécialisées. Elle est le seul réseau aussi structuré. Actuellement, nous sommes présents auprès des députés sur les amendements du projet de loi Alimentation pour que les discours se concrétisent.

Sur le volet des normes et des phytos, le contrat de solutions de la FNSEA est la seule proposition crédible et responsable pour contrer le gouvernement.

Sur la gestion du dossier PAC, la FNSEA est régulièrement montée au créneau pour dénoncer une situation intolérable et irresponsable. Elle s’est fermement opposée au transfert budgétaire du 1er vers le 2nd pilier de la PAC pour financer l’impasse budgétaire du gouvernement, estimant que l’Etat devait trouver les fonds ailleurs. Notons que cette position n’était pas partagée par les autres syndicats.

 

Des élections professionnelles se profilent pour janvier 2019. Comment vous positionnez-vous par rapport à cette échéance ?

Ces échéances ne changent pas notre positionnement. Notre réseau est présent sur de nombreux dossiers en région, mais nos bases sont avant tout locales. Chacun à son niveau a un rôle à jouer pour porter les valeurs du monde agricole auprès des décideurs. C’est la force de notre réseau.

Le président Macron cherche à casser les codes et court-circuiter les syndicats. C’est dangereux et inacceptable. Le monde agricole doit être lucide et vigilant.

Nous, agriculteurs, nous sommes toujours fortement mobilisés lors d’élections professionnelles. Nous devrons encore plus nous mobiliser en janvier prochain, afin d’envoyer un signe fort sur ce que nous souhaitons faire et être demain, à ceux qui prétendent nous dicter notre avenir sans consultation et ni connaissances.

Prouvons qu’il y a encore des femmes et des hommes qui veulent avancer et regarder l’avenir en face car ils ont conscience, eux, que l’agriculture a un rôle économique majeur et toute sa place dans notre société.

 

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