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L´usine fromagère de Saint-Mamet va bénéficier d´une extension

Un bâtiment de 5 000 m2 dédié à l´affinage et au conditionnement va être construit sur le site de l´usine LFO de Saint-Mamet. Les travaux démarreront en mai.


La société LFO (Les Fromageries occitanes), filiale du groupe Alliance Agro-Alimentaire (3A), reprend ses investissements dans le Cantal. "Sur la période 2005-2009, notre plan d´investissement approche les 20 millions d´euros et concernera nos trois sites de Saint-Flour, Lanobre et Saint-Mamet", indique Pierre Molès, directeur industriel de LFO. Dans l´immédiat, d´importants travaux d´extension vont être réalisés à l´usine de Saint-Mamet pour un montant de 4,6 millions d´euros : un nouveau bâtiment de 5 000 m2 va être construit. Il abritera des caves d´affinage ainsi que de nouveaux ateliers de conditionnement et une plate-forme logistique. Les travaux de construction débuteront en mai, pour une livraison échelonnée entre décembre 2006 et mars 2007. "Ce nouvel atelier va nous permettre d´augmenter nos capacités d´affinage de fromages à pâte molle, et surtout de libérer de la place pour affiner du cantal", explique Jean-Pierre Fages, directeur de l´usine de Saint-Mamet. Selon lui, l´investissement projeté doit permettre d´une part de se mettre aux normes, d´autre part de se préparer à la révision du décret de l´AOC cantal, qui imposera une durée d´affinage minimale de 90 jours pour le cantal entre-deux, ce qui suppose d´augmenter les capacités des caves (le site dispose actuellement de sept caves à cantal qui abritent chacune 7 300 pièces).

Augmenter les capacités d´affinage

"Aujourd´hui, le volume d´entre-deux représente 55 % de notre production de cantal, et il a vocation à augmenter au détriment du cantal jeune, de même que nous donnons la priorité aux fabrications au lait cru", précise M. Fages. Plus de la moitié du lait traité à Saint-Mamet sert aussi à la fabrication d´emmental et fromages à pâtes molles (environ 11 000 tonnes sur 18 000 tonnes au total). "Sur nos trois sites cantaliens, la diversification représente 13 000 tonnes de fromage. C´est autant de lait qui ne va pas dans les AOC, ce qui permet de ne pas saturer le marché des appellations d´origine contrôlée", fait remarquer Jean-Louis Loustau, président de 3A et de LFO. Lorsque le groupe coopératif a été créé, en 1988, suite à la fusion entre l´Ulpac et Centre-Lait, l´Ulpac venait de terminer une vaste phase de restructuration de sa branche fromagère. 3A a alors engagé une "grande restructuration industrielle" en Auvergne, et investi entre 1988 et 1997 près de 35 millions d´euros sur ses usines, "soit 40 % de nos investissements sur la période".

Investir massivement dans les fromages

Cette restructuration a abouti à la fermeture de neuf sites de fabrication dans la région. Parallèlement, trois sites importants ont été développés dans le Cantal à Saint-Mamet, Saint-Flour (spécialisé en pâtes persillées) et Lanobre (spécialisé en saint-nectaire). Depuis 2002, LFO gère aussi la coopérative de Saint-Bonnet-de-Salers, qui produit annuellement 700 tonnes de cantal au lait cru (dont 120 tonnes de cantal au lait de vache salers). Dernier événement important en date : suite à la restructuration avec le groupe Sodiaal, l´usine de Lanobre a récupéré les fabrications de saint-nectaire réalisées jusque-là à Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme). Autant d´investissements et de restructurations qui ont permis de développer l´emploi dans le Cantal, a insisté Jean-Louis Loustau : "LFO emploie aujourd´hui 540 personnes dans votre département, ce qui en fait probablement le premier employeur privé du Cantal, contre 450 en 1988". "Le redressement des Fromageries occitanes dans un marché des fromages difficile montre que le parti ambitieux de 3A d´investir massivement dans sa branche fromagère n´était pas une utopie", déclare le président Loustau en confirmant que d´autres investissements seront réalisés dans les années à venir pour mettre aux normes et moderniser les usines fromagères de Saint-Flour et Lanobre.

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