L’intérêt des méteils dans les élevages lozériens
Les associations de céréales et de protéagineux appelées méteils, peuvent être récoltées soit en céréales immatures soit en grain. Ils sont une bonne alternative pour réaliser des stocks et sécuriser l’alimentation du troupeau. Ces mélanges ont l’avantage d’être peu coûteux en intrants et contribuent à faire un fourrage avec de bons rendements enrichi en protéines, fibres et énergie.
Dans le département, de plus en plus d’éleveurs ont recourt à l’implantation des méteils. Ces pratiques en développement dans les exploitations sont un bon moyen de constituer des stocks. Les rendements de ce fourrage sont élevés, en moyenne 8 à 11 tonnes de matière sèche (MS) par hectare et représentent environ 180 % de la récolte en grain de la céréale dans le cas d’une céréale immature pure. Le choix des espèces du méteil est primordial, pour les céréales il faut privilégier des espèces peu sensibles à la verse. En général, les graines seront semées après un labour et un hersage léger, idéalement de 2 à 3 cm de profondeur. En fonction de la taille des graines, un semis en deux passages peut être préconisé, même s’il est souvent difficile à réaliser. Les légumineuses doivent se limiter à 30 % du poids total de semence pour limiter les problèmes de verse. Une céréale pure destinée à l’ensilage sera semée de 150 à 170 kg par hectare. Un méteil possible est 130 kg de céréale, 35 kg de pois et 15 kg de vesce. La culture de méteil peut se faire en semis direct. Le semis peut se réaliser au printemps ou à l’automne en fonction des rotations et des mélanges. En grain, il faut adapter le choix des variétés pour une maturité optimale au moment de la moisson.
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 26 février 2015.