JA 63 Nouveauté
L’installation au cœur des discussions
Les Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme lancent la première Session installation départementale.
Il y a un peu plus d’un an, le ministère de l’Agriculture lançait les Assises de l’Installation. Ce lourd travail de concertation régionale et nationale a permis d’apporter des données qui seront intégrées dans la loi d’Avenir. Les éléments, déjà à disposition sur ce projet, indiquent que le Comité Départemental à l’Installation (CDI), qui concourait à l’élaboration et à la mise en œuvre, dans le département, du dispositif d’accompagnement à l’installation, ne fera plus partie du paysage.
« Dans l’optique de prolonger le partenariat qui unit JA 63 et tous les partenaires à l’installation agricole et en s’inscrivant dans la continuité de l’organisation préexistante, les Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme ont organisé une première Session installation départementale » a noté Damien Valleix, président de JA de 63. Elle a eu lieu le jeudi 23 janvier.
Cette session a été l’occasion de présenter aux partenaires les chiffres récents de l’installation dans le département. Angélique Cougoul, l’animatrice des JA a mis en avant « un bilan 2013 encourageant, qui repart à la hausse, puisque il y a eu au total 88 installations aidées dans le Puy-de-Dôme contre 58 en 2012 ». Le phénomène peut difficilement s’expliquer, cependant, 2014 semble aller dans la même direction.
Les femmes grignotent des places
Plus en détails, les agriculteurs qui franchissent le pas ont entre 24 et 36 ans, et sont en majorité des hommes, même si, petit à petit, les femmes grignotent des places. Elles sont 22 à avoir porté un projet en 2013. Par ailleurs, les candidats privilégient la forme sociétaire : 60 % des installations se font sous la forme d’un Gaec ou d’une Earl.
Continuons dans les chiffres. Les Territoires (anciennement PRA) qui installent le plus sont Artense-Cézallier-Sancy, avec 20% et Combrailles avec 19 %. De plus, le département étant en majorité constitué de montagne, plus de 75 % des installations se font dans ces zones. Près de 65 % de ces dernières ont pour support un atelier bovin. Les autres types de productions ayant une part plus faible dans le total (grandes cultures : 9 % ; caprins: 3 % ; maraichage : 11 %). Enfin, en moyenne la dotation jeune agriculteur (DJA) s’élève à 22.389 €.
La loi d’Avenir pour faire évoluer l’installation
Cette session installation départementale a aussi été l’occasion d’évoquer la future loi d’Avenir qui devrait entrer en vigueur au cours de l’année 2014. Trois échelles apparaissent déjà clairement. Le niveau national aura en charge le cadrage et la politique globale de l’installation. L’échelon régional devra concevoir, animer et suivre cette politique, avec notamment l’établissement de critères de modulation des aides et la mise en place d’un Comité régional à l’installation et à la transmission (CRIT). Enfin, le département devra accueillir et accompagner les porteurs de projets. Cette dernière mission se fera au travers des Points accueil information (PAI) qui remplaceront les actuels Point info installation (PII). Ils deviennent la porte d’entrée unique pour les premiers pas dans le parcours à l’installation, qui lui, devient le Projet global d’installation (PGI).
Le projet de loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et pour la forêt (LAAF) a été adopté par l'Assemblée nationale en première lecture ce mois-ci. L'examen du texte en commission au Sénat aura lieu à partir du mois d'avril. D’ici là et jusqu’à la fin, «nous veillerons à ce que les intérêts des jeunes installés soient toujours placés au-dessus de l’intérêt de nos structures, mais aussi au-dessus des dogmes » a souligné Damien Valleix.