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L’herbe fraîche : l’aliment idéal, si elle est consommée au bon stade !

Dans nos régions de montagne, l’herbe, qui pousse en abondance, est une ressource précieuse qui permet d’alimenter les troupeaux de ruminants à moindre coût.

L’herbe est un fourrage équilibré en énergie comme en azote.
L’herbe est un fourrage équilibré en énergie comme en azote.
© © Franck Mechekour/Réussir

L’herbe pâturée est l’aliment le moins coûteux et disponible dans la plupart des exploitations de moyennes montagnes. L’utilisation de l’herbe consommée en vert via la pratique du pâturage ou bien sèche après récolte, permet de réduire au maximum les charges alimentaires.

Consommer une herbe jeune
Mais encore faut-il que cette herbe soit de bonne qualité. “L’herbe est un fourrage équilibré en énergie comme en azote, c’est un aliment idéal aussi bien pour la production de lait que de viande. Toutefois pour que sa qualité soit optimale, elle doit être récoltée au bon stade, c’est à dire précoce” précise Patrice Mounier, conseiller spécialisé fourrages à la Chambre d’agriculture de Haute-Loire. 
Pour obtenir une herbe de qualité, la conduite à tenir ne sera pas la même selon le type de prairies : “sur des prairies permanentes, pour gagner en qualité, il faut jouer sur la fauche, la pâture et la fertilisation. Sur une prairie temporaire, la qualité dépendra beaucoup des espèces implantées. On sait par exemple que les légumineuses sont riches en azote et pauvres en énergie. Quant aux graminées, pour préserver leur qualité, elles doivent être récoltées ou consommées avant l’épiaison”.


Maîtriser la technique du pâturage
“La qualité de l’herbe dépend aussi de la bonne maîtrise du pâturage par l’éleveur. La mise à l’herbe doit s’effectuer tôt au printemps, dès le départ en végétation. Il faut ensuite tourner rapidement et revenir sur les parcelles assez vite pour bénéficier au maximum d’une herbe feuillue et de qualité. Avec une surface pâturable de l’ordre de 30 ares/vache, lâcher la nuit dès que possible. En pâturage à volonté, jour et nuit, la production permise par de l’herbe jeune est de  20 à 24 litres de lait. Il est inutile de complémenter les animaux en dessous de ce niveau. La pâture de qualité permet souvent de supprimer la complémentation azotée” indique le conseiller.
“Avec une surface pâturable inférieure à 30 ares/vache ou avec une pousse insuffisante,  un complément fourrager à l’auge est nécessaire” ajoute-t-il.
En été, la conduite du pâturage est plus délicate en raison de la météo plus sèche ; dans notre région, le pâturage d’été se pratique surtout au dessus de 700 mètres d’altitude où un minimum de fraicheur peut permettre la pousse et le maintien de l’herbe.
“La surface disponible pour un pâturage couvrant 7-8 kg de MS  devra être de l’ordre de 50 ares/VL, le pâturage de nuit sera à privilégier pour protéger les animaux des fortes chaleurs”.
À partir de septembre, la croissance de l’herbe est garantie, il suffit de la faire consommer quand elle pousse.
“Les repousses d’automne sont riches en azote, jusqu’à 20 % de MAT (Matière Azotée Totale), à condition que les parcelles aient été correctement fertilisées ou soient biens pourvues en légumineuses. On peut facilement économiser un kilo de tourteau, notamment lorsqu’on fait pâturer des prairies ou dérobées semées l’été” explique Patrice Mounier.
À cette période, il faut aussi veiller à adapter la sortie des animaux à la portance des parcelles. Limiter les pâtures sur les zones les moins filtrantes. “En fin de saison de pâturage, on essaiera de  laisser une hauteur de  5 cm d’herbe, suffisamment rase pour laisser la parcelle propre. Un apport de lisier ou de fumier après pâture, dans des conditions encore poussantes est idéal pour un redémarrage précoce de la prairie au printemps” conseille-t-il.

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