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“L’État doit honorer sa part de contrat”

La FDSEA poursuit son action en faveur d’une enveloppe 2007 à hauteur des besoins du Cantal.

Patrick Bénézit.
Patrick Bénézit.
© P. O.
Visiblement, il est des dossiers et arguments qui ont du mal à passer à la FDSEA. Celui des crédits affectés aux contrats PHAE 2 pour l’année 2007 en fait très clairement partie. Le secrétaire général du syndicat, Patrick Bénézit, qui avait déjà vivement interpellé le représentant du préfet sur ce sujet la semaine dernière lors du congrès de la fédération, ne décolère pas sur ce qu’il dénonce comme un “désengagement intolérable de l’État”.

Reconduire l’historique

Pour ce défenseur de l’élevage à l’herbe, il convient de rappeler la situation antérieure pour bien comprendre le désaccord qui persiste avec le ministère de l’Agriculture. “Nous avions ces dernières années 72 000 ha engagés en mesures herbagères dans un CTE, dont 70 000 qui avaient été précédemment soucrits dans l’ancienne prime à l’herbe (PMSEE). Or, le ministère a dit puis écrit  que les détenteurs d’un CTE avec une mesure herbagère qui faisait suite à leur PMSEE, auraient accès à la PHAE”, explique Patrick Bénézit, chiffres à l’appui. Un engagement qui ne semble plus tenir aujourd’hui puisque d’après la FDSEA, l’État refuse de financer les 62 000 ha qu’ont au final engagé les exploitants cantaliens en 2007. “Non seulement, nous avons fait gagner le coût de 8 000 ha avec cet engagement moindre, mais maintenant on voudrait encore retailler l’enveloppe en passant de 76 à 66 euros le soutien à l’hectare”, renchérit Patrick Bénézit, qui dit partager cette préoccupation avec d’autres départements du Massif central. Il estime le différentiel à combler à plus de trois millions d’euros sur les cinq années du contrat. “À l’heure où près de six milliards d’euros vont être versés à nos collègues céréaliers qui ont la chance d’avoir vu tripler le prix de leurs productions et maintenu le niveau de leurs aides, on rechigne aujourd’hui pour 600 000 euros annuels pour soutenir l’élevage à l’herbe de notre département. C’est purement inadmissible pour nous qui subissons de plein fouet la hausse du prix des céréales pour l’alimentation animale. Nous demandons seulement de maintenir les enveloppes antérieures”. La FDSEA juge cette position d’autant plus dure que, contrairement à d’autres, la profession cantalienne a “joué le jeu” en restant sur les critères d’éligibilité historiques de la prime à l’herbe.  

Une voie ouverte pour 2008

Si des évolutions pourraient intervenir pour les futurs contrats 2008 avec un engagement du ministre de l’agriculture à revoir le PDRH sur le volet de la PHAE 2 et sa répartition, la FDSEA ne lâche pas prise et annonce d’ores et déjà qu’elle souhaite exposer au plus tôt ce dossier au nouveau préfet du Cantal. 

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