Les zones humides, des lieux intéressants pour l'élevage
Durant les mois de septembre et octobre, le Copage a organisé des journées techniques sur le thème des zones humide en Lozère, en partenariat avec la chambre d'agriculture.
Au programme, présentation de résultats des suivis sur parcelles humides, visites sur sites d'aménagements à travers le territoire, comme la mise en oeuvre du pâturage tournant, la réalisation de travaux d'aménagement de points d'abreuvement (bacs gravitaires, pompes solaires, descentes aménagées). L'occasion aussi pour les éleveurs de partager leurs expériences, interrogations et en apprendre davantage sur ces sujets. Le thème retenu cette année a résonné de façon particulière, au vu des sécheresses subies durant l'été : « travaux en zones humides - abreuvement et pâturage tournant ». Les zones humides, localisées à l'interface des milieux terrestre et aquatique, se caractérisent par la présence d'eau, en surface ou dans le sol, ainsi que par des formations végétales remarquables. La variété et la spécificité de la flore et de la faune contribuent à la richesse de la biodiversité. Au-delà de leur rôle écologique, elles présentent des intérêts sociaux et économiques. L'élevage est la principale activité qui permette de conserver ces milieux ouverts.
Des milieux à mieux valoriser
En période de sécheresse, selon les conseillers Anne Colin et Claire Cabirou du Copage et Nicolas Savajols de la chambre d'agriculture, les zones humides sont intéressantes à valoriser. « D'ailleurs, un groupe de travail a été établi avec des éleveurs pour récolter des données sur les valeurs que peuvent apporter les zones humides », a détaillé Anne Colin. En 2022, les premiers résultats d'analyse sont tombés, et les mesures restent intéressantes. Au-delà du pâturage tournant, ces trois journées techniques se sont aussi penchées sur l'abreuvement des troupeaux, avec la question de l'aménagement de points d'eau. « Ces zones humides sont intéressantes à intégrer aux pratiques de pâturage, en périodes propices notamment ». Pour mener des travaux d'aménagement de points d'abreuvement, les agriculteurs peuvent obtenir des aides allant jusqu'à 80 %, ont rappelé les trois conseillers. Et ces travaux ont un impact positif sur le milieu car ils permettent, in fine, de ne prélever que ce qui est nécessaire.