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Les Viandes Limousines Label Rouge misent sur la communication

Après une année 2023 difficile, 2024 a été l’année de la stabilisation pour les Viandes Limousines Label Rouge. Toutefois de nombreuses difficultés subsistent.

© Limousin Promotion

Même si 2024 a vu une nouvelle baisse de volumes des viandes Limousines Label Rouge commercialisées, la courbe tend à se stabiliser. « Il faut rester attentif », résume Jean-Pierre Bonnet, président de Limousin Promotion. Dans le détail, ce sont le veau et l’agneau qui souffrent le plus avec un recul de 10 % des volumes commercialisés, loin cependant des -20 à -25 % observés en 2023. En cause, le désaveu d’une partie des distributeurs se tournant vers des viandes moins chères.

Le porc tire son épingle du jeu

Le bœuf subit pour sa part une baisse de 5 %. Seul le porc connaît une croissance de 15 % tirée par l’arrivée d’un nouvel opérateur. Outre les prix, les questions sanitaires expliquent aussi en partie les baisses de volumes. La FCO a un fort impact sur la production dans les cheptels y compris bovin. La MHE qui occasionne avortements et problèmes de fertilité également. À titre d’exemple, on estime à -17 % le nombre de vêlages attendu en Corrèze. En ce début d’année, des tensions apparaissent déjà dans les abattoirs du fait de la moindre quantité de bovins disponibles. Les points de vente poursuivent également le recul entamé depuis 2022 pour s’établir à 1 589. En cause : cessations d’activité, départs en retraite, arrêt de la vente de Label Rouge… Dans ce contexte morose, « des éleveurs qui éprouvent des difficultés sanitaires ou économiques peuvent être tentés de quitter l’engagement sous signe officiel de la qualité et de l’origine, explique Jean-Marc Escure, directeur de Limousin Promotion. Ce n’est pas forcément le bon choix et nous devons essayer de préserver leur motivation ». En effet, si avec une offre plus faible, les prix sont au rendez-vous, les charges continuent de peser sur les élevages. Dans les chiffres donnés ne figurent pas encore ceux de la restauration hors domicile. « On estime que cela concerne entre 12 et 15 % du tonnage, souligne Jean-Marc Escure. Nous avons un travail à mener auprès de l’INAO pour faire bouger les lignes du cahier des charges car aujourd’hui par exemple un rôti cuit n’est pas considéré comme Label Rouge. Cela limite le développement ».

Nouvelle campagne dans les médias

En réponse à ces difficultés, Limousin Promotion mise sur la communication avec de nombreuses actions prévues en ce début d’année. Première d’entre elles, le Sirha qui se déroulera à Lyon du 23 au 27 janvier. Il sera suivi du Salon de l’agriculture du 22 février au 2 mars. Les animations habituelles : vente aux enchères, concours général agricole, limousine truck seront au rendez-vous. Deux autres événements suivront le SIA, le world’s butcher challenge les 30 et 31 mars à Paris et Barbecue expo toujours a Paris début avril. La présence médias des Viandes limousines Label Rouge devrait aussi être renforcée. L’objectif pour Limousin Promotion, encourager la consommation de viande limousine auprès des consommateurs. Si le pouvoir d’achat conduit les ménages à certains arbitrages, Limousin Promotion a des arguments : « nous conseillons toujours de privilégier la qualité, quitte à acheter des portions un peu plus petites », précise Jean-Marc Escure. Interrogé sur les craintes liées au Mercosur, le président de Limousin Promotion se veut confiant. « J’espère que les pays d’Europe vont se réveiller, explique-t-il. Ce que nous défendons c’est la qualité et le savoir-faire culinaire que nous partageons avec d’autres pays d’Europe. Il est difficile de mesurer l’impact d’un tel accord mais il va nous falloir un étiquetage parfait pour montrer et mettre encore plus en avant la qualité de nos viandes ». Pour Jean-Marc Escure, la viande française pourrait se retrouver dans les étals face à une viande sud-américaine aussi voire plus chère et sans garantie de qualité si on manque de production.

 

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