Les tourbières de Lajo à l’honneur
Dans le cadre du programme régional « Trame verte et bleue en Occitanie » mené en Lozère par le Réel 48 et ses adhérents, le Copage organisait, pour la première fois le 15 octobre, une journée consacrée aux tourbières.
« L’objectif de cette journée était de réunir l’ensemble des acteurs qui ont un lien avec les zones humides », a expliqué Nina Combet, chargée de mission agri-environnement au Copage. Parmi le public qui s’est réuni ce jour-là, se trouvaient des agents de la DDT, des gestionnaires d’espaces naturels, des élus locaux, etc. sans oublier le volet agricole, puisque « les agriculteurs utilisent aussi ces zones humides chez eux ».
« Notre rôle a été de présenter comment le Copage accompagne les zones humides et leur gestion par les agriculteurs », a, par exemple, détaillé Nina Combet de son intervention. Pour illustrer les propos théoriques délivrés le matin, l’après-midi a été consacré à une balade commentée sur les tourbières de Lajo. Accompagnée de spécialistes comme le conservatoire des espaces naturels (CEN) d’Occitanie et d’Arnaud Tourman, docteur en géographie, chercheur et expert sur les tourbières, elle a permis aux curieux et élus de découvrir le fonctionnement de ces milieux et la biodiversité exceptionnelle qu’ils abritent.
Pour les élus présents à cette journée, comme Joël Rouquet, président du site Natura 2000 « Montagne de la Margeride », vice-président de la communauté de communes Terres d’Apcher Margeride Aubrac et Maire de Saint-Pierre-le-Vieux, l’un des enjeux de la conservation des tourbières se trouve au niveau de l’eau potable. « Nous avons une très bonne gestion de la zone humide entre nous et les agriculteurs », se satisfait l’élu. Une gestion équilibrée entre différents acteurs que le maire de Lajo, Alain Soulier, tient lui aussi à souligner. « Cela fait vingt ans que je suis maire, et l’exploitation de cette zone humide est mieux partagée. Le plus compliqué est pour les milieux forestiers, car l’exploitation y est difficile à cause des contraintes de conservation », pointe l’édile. Quant aux agriculteurs, « nous avons un contrat moral entre les agriculteurs, l’ONF, le CEN et la mairie qui fait que les bêtes paissent quand il le faut », a assuré Alain Soulier, qui a vu, lors de ses différents mandats, une évolution des consciences par rapport à la gestion de ces zones.