Céréales de montagne
Les systèmes de cultures de montagne toujours plus performants
Le 15 juin prochain aura lieu, à Celles-sur-Durolle, une journée technique dédiée à la plateforme de l'Association des Céréales de Montagne où plusieurs itinéraires techniques et variétés ont été testés.
Le 15 juin prochain aura lieu, à Celles-sur-Durolle, une journée technique dédiée à la plateforme de l'Association des Céréales de Montagne où plusieurs itinéraires techniques et variétés ont été testés.
Bien qu'en zone de montagne l'herbe reste la première culture, les céréales jouent également un rôle primordial dans l'autonomie alimentaire. Blé, orge, triticale ou encore seigle, chacune a son lot d'intérêt tant pour l'alimentation des animaux que la paille, sans oublier leur importance dans les rotations avec le maïs ou encore les prairies. Dans ces territoires d'altitude où le changement climatique, renforcé par des conditions pédologiques particulières, la culture n'est pas aisée et les besoins techniques importants.
ACM, une réponse aux besoins des agriculteurs de montagne
C'est de ce constat qu'est née, il y a plusieurs années maintenant, l'Association des Céréales de Montagne (ACM). Les Chambres d'agriculture du Cantal, de la Haute-Loire, de la Lozère, du Puy-de-Dôme et depuis peu du Rhône travaillent conjointement à répondre aux besoins de connaissances agronomiques des agriculteurs de montagne. Cette année, la plateforme d'essais et de démonstrations a été installée à Celles-sur-Durolle (plus de 850 mètres d'altitude) dans le Puy-de-Dôme. Yoann Ginestière, conseiller agronomie à la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, explique les objectifs de ce dispositif. " Les agriculteurs du secteur ont besoin de références sur de nouveaux itinéraires techniques et de nouvelles variétés. Comme partout, le changement climatique a des impacts (chaleur, gelées tardives...) et les charges de production augmentent."
Essais variétaux, agriculture biologique et ACS
La plateforme est orientée suivant trois thématiques.
La première est bien sûr le choix variétal pour plusieurs espèces phare : l'orge, le blé, le triticale et le seigle.
Plus de 35 variétés ont été implantées pour leur productivité et leur résistance aux maladies. "L'essai a pour but de voir comment elles se comportent localement sur ces sols acides (entre 5 et 6 de ph) et peu profonds."
La seconde thématique entoure l'agriculture biologique pour, là encore, trouver des réponses aux agriculteurs.
Des essais de herse étrille ont été réalisés notamment en association avec un semoir. "Une démonstration est prévue le 15 juin prochain avec un semoir Gutler."
Enfin, la troisième thématique testée sur la plateforme concerne l'Agriculture de Conservation des Sols (ACS).
"Elle n'est pas réservée seulement aux agriculteurs de plaine" insiste Yoann Ginestière. Sur la plateforme, cet ensemble de technique en faveur du sol se traduit par l'implantation d'un maïs ensilage suivant trois itinéraires techniques différents : labour, non labour et semis direct.
Les trois implantations ont été réalisées après un méteil ou une prairie temporaire.
Les premiers résultats de ces essais seront présentés le 15 juin prochain sur la plateforme.