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Les propriétaires forestiers ont renoué le dialogue avec les chasseurs

Après plusieurs mois de tension due aux dégâts de cervidés, l’assemblée générale des propriétaires forestiers s’est déroulée sous le signe du dialogue entre sylviculteurs et chasseurs.

Visite en forêt pour illustrer le thème des incidences des évolutions climatiques.
Visite en forêt pour illustrer le thème des incidences des évolutions climatiques.
© L'Union du Cantal
Lundi 28 août à Pleaux, l’assemblée générale des “sylviculteurs du Cantal” a adopté à l’unanimité un nouveau nom pour le syndicat qui devient celui des “forestiers privés du Cantal”. Les messages forts restent évidemment les mêmes. Rappelant que la mission essentielle du syndicat était la défense des intérêts de la forêt privée, le président, Septime d’Humières, a particulièrement mis l’accent cette année sur la réforme des aides au reboisement et l’entretien et sur les “ravages importants” des cervidés. “Nous avons vécu une crise grave cet hiver. Des comptages sont bien réalisés, mais il faut ensuite extrapoler en appliquant un coefficient multiplicateur compris entre 4 et 12. C’est ce facteur qui a été mal estimé jusqu’à présent”, pense M. d’Humières. De fait, le dialogue n’a pas toujours été simple ces derniers mois entre le syndicat des propriétaires forestiers privés et la fédération départementale de la chasse.

Une “surchauffe”
Jean-Pierre Picard, président des chasseurs du Cantal, ne l’a pas oublié lors de son allocution à la tribune de l’assemblée des sylviculteurs. Il s’est notamment souvenu d’une “surchauffe du milieu agricole” liée aux dégâts de gibier qui a débouché le 8 février dernier sur une demande de battues administratives. Il avoue avoir “mal vécu la présence de sylviculteurs” lors de cette demande formulée à la DDAF (qui n’a d’ailleurs pas abouti), car “contraire à une certaine éthique” et à “l’esprit de concertation qui prévalait dans les unités de gestions”. Avec des mots choisis, le président Picard laisse entendre que si le souci de conciliation venait à voler en éclat, alors les subventions pour la protection des plantations (allouées par convention à hauteur de 50 % des dépenses) pourraient être remises en cause... Reconnaissant que les négociations n’ont pas toujours été faciles, Septime d’Humières constate cependant que les choses progressent, convaincu que le plan de chasse reste l’élément essentiel. Il se réjouit d’une hausse de +38 % des prélèvements et espère ainsi un juste retour à l’équilibre.

Meilleure représentation
Sur cette question d’équilibre sylvocynégétique, le préfet du Cantal a tenu à affirmer que les instances de concertation du plan de chasse du cerf fonctionnent très activement, précisant que leurs réunions sont précédées d’un important travail de terrain. “Cela implique une préparation technique entre les experts forestiers et les services de l’administration et la tenue de réunions locales”, précise Jean-François Delage. Le représentant de l’Etat rappelle en outre que la composition de la nouvelle commission de la chasse et de la faune sauvage accorde une meilleure représentation aux propriétaires privés (agriculteurs et forestiers). Le nombre de représentants forestiers a doublé, une avancée remarquée par le président du syndicat. Toutefois, Septime d’Humières garde quelques griefs contre les services de l’Etat, notamment à propos des aides à la reconstitution de la forêt après la tempête de 1999. Le traitement de certains dossiers n’est toujours pas terminé, a-t-il déploré.

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