Les promesses d’avenir de l’élevage de lapins
Les atouts de la production de lapins ont convaincu Olivier Fournier, à Neuvéglise, de s’installer en mono-production en partant de zéro.
L’élevage de lapin présente de nombreux atouts pour Olivier Fournier, ici entouré d’Antoine Stouff et Serge Baptiste.
©
L'Union du Cantal
A 23 ans, Olivier Fournier devait trouver une solution pour s’installer agriculteur. A Malefosse de Neuvéglise, le Gaec constitué entre ses parents et son frère ne pouvait l’accueillir sans une nouvelle course au foncier. “On ne voulait pas s’agrandir, à cause du prix des terres et d’un contexte général peu favorable”, note le candidat à l’installation. Son choix s’est alors tourné vers le hors-sol, avec un intérêt pour le lapin. Après une formation spécifique au CFPPA de Brioude et le stage 6 mois réalisé dans un élevage spécialisé, il a été convaincu. Il a trouvé aussi auprès de la filière et notamment du Groupement des éleveurs de produits avi-cunicole du Cantal (Gépacc) un soutien décisif. La production de lapin est aujourd’hui en expansion, avec un marché en plein essor qui connaît une stabilité des prix depuis dix ans. L’époque des lapins élevés dans des cages en béton pour un petit complément de revenu dans les fermes ou une consommation familiale est bien révolue… “Les gens qui s’installent le font en mono-production avec des effectifs de base de 500 mères”, précise Antoine Stouff, animateur du Gepacc.
Un investissement raisonnable
Preuve de cette spécialisation de la production, le nombre d’adhérents au groupement, une vingtaine, est resté stable, alors que la taille des élevages a doublé en huit ans avec 230 000 lapins produits par an. Olivier Fournier se lance dans sa nouvelle activité avec un bâtiment neuf parfaitement adapté, avec deux salles de production climatisées maintenant une température de 18 à 22 degrés. Il a choisi le “système duo” consistant à alterner naissance et engraissement dans les deux salles de production, avec à chaque fois la possibilité d’un vide sanitaire. Avec 500 mères, l’objectif est de 25 000 à 30 000 lapins par an. Les animaux arriveront pleins sur l’exploitation le 25 septembre. “Avec cette technique et une maîtrise de l’alimentation, les pertes sont contenues à une faible part des naissances”, insiste Serge Baptiste, conseiller avi-cunicole chez Jambon SA. Olivier Fournier a également choisi d’élever la race locale yeux noirs du Cantal, pour laquelle le Gepacc a établi un cahier des charges stipulant notamment un engraissement à 73 jours.
De belles perspectives
Il démarre avec un investissement global d’un peu moins de 175 000 euros. “Avec la même somme, je n’aurais pas pu m’installer en bovin avec l’achat de terre”, constate-t-il.
Par le biais du groupement, il a obtenu une aide du Département au titre de l’installation et de la diversification et de la Région pour la création d’un bâtiment. L’éleveur bénéficie pour son lancement d’une garantie de prix de la part des collecteurs, preuve là aussi de la bonne santé de la filière. Implantés dans le Vaucluse, le Tarn ou l’Aveyron, les abattoirs qui se fournissent dans le Cantal sollicitent une augmentation de la production. “Nous avons quatre projets en cours en production spécialisée sur le Cantal et la Corrèze et il y a encore de la place pour d’autres candidats”, précise Antoine Stouff. Pour sa part, Olivier Fournier ne voit que des avantages dans le lapin : aide de la filière, débouchés assurés, technique d’élevage et charge de travail. “Le 1er janvier, je connais mon programme pour l’année entière !”, se félicite-t-il.
Un investissement raisonnable
Preuve de cette spécialisation de la production, le nombre d’adhérents au groupement, une vingtaine, est resté stable, alors que la taille des élevages a doublé en huit ans avec 230 000 lapins produits par an. Olivier Fournier se lance dans sa nouvelle activité avec un bâtiment neuf parfaitement adapté, avec deux salles de production climatisées maintenant une température de 18 à 22 degrés. Il a choisi le “système duo” consistant à alterner naissance et engraissement dans les deux salles de production, avec à chaque fois la possibilité d’un vide sanitaire. Avec 500 mères, l’objectif est de 25 000 à 30 000 lapins par an. Les animaux arriveront pleins sur l’exploitation le 25 septembre. “Avec cette technique et une maîtrise de l’alimentation, les pertes sont contenues à une faible part des naissances”, insiste Serge Baptiste, conseiller avi-cunicole chez Jambon SA. Olivier Fournier a également choisi d’élever la race locale yeux noirs du Cantal, pour laquelle le Gepacc a établi un cahier des charges stipulant notamment un engraissement à 73 jours.
De belles perspectives
Il démarre avec un investissement global d’un peu moins de 175 000 euros. “Avec la même somme, je n’aurais pas pu m’installer en bovin avec l’achat de terre”, constate-t-il.
Par le biais du groupement, il a obtenu une aide du Département au titre de l’installation et de la diversification et de la Région pour la création d’un bâtiment. L’éleveur bénéficie pour son lancement d’une garantie de prix de la part des collecteurs, preuve là aussi de la bonne santé de la filière. Implantés dans le Vaucluse, le Tarn ou l’Aveyron, les abattoirs qui se fournissent dans le Cantal sollicitent une augmentation de la production. “Nous avons quatre projets en cours en production spécialisée sur le Cantal et la Corrèze et il y a encore de la place pour d’autres candidats”, précise Antoine Stouff. Pour sa part, Olivier Fournier ne voit que des avantages dans le lapin : aide de la filière, débouchés assurés, technique d’élevage et charge de travail. “Le 1er janvier, je connais mon programme pour l’année entière !”, se félicite-t-il.