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Tabac
Les producteurs de tabac obtiennent un sursis de leurs aides jusqu’en 2013

Début novembre, les producteurs de tabac ont manifesté à Paris pour réclamer les 60 ct d’euros/kg disparus en 2010 suite à la réforme du Bilan de santé de la Pac.

Jean-Louis Duron, Hervé Rouger, Olivier Chambon, Jean-Gabriel Faure et Jean-Marie Chirol (responsable de la caisse d’assurance Périgord Tabac). La récolte 2010 se présente bien.
Jean-Louis Duron, Hervé Rouger, Olivier Chambon, Jean-Gabriel Faure et Jean-Marie Chirol (responsable de la caisse d’assurance Périgord Tabac). La récolte 2010 se présente bien.
© SYLVIE TRINH

Avec ses 173 hectares de tabac (chiffres 2010), l'Auvergne est dans le sillage des grandes régions tabacultrices comme l'Aquitaine et l'Alsace. Mais cette culture représente une activité économique importante pour les 136 exploitations qui la produisent. Et à ce titre, les responsables de la fédération syndicale des producteurs de tabac Auvergne-Bourbonnais sont allés manifester le 3 novembre devant l'Assemblée nationale, pour réclamer des soutiens financiers. Une réclamation qui fait suite à l'application en 2010 de la réforme du bilan de santé de la Pac (voir encadré) et à la disparition de 12 millions d'euros d'aides aux tabaculteurs français. Le prix est ainsi passé de 3.80€ le kg en 2009 à 3.20€ en 2010. « 3.80€/kg, c'est le prix minimum pour continuer à avoir une production en France » explique Jean-Louis Duron, président de la fédération syndicale.

Réponse favorable du ministre 

Depuis la manifestation, le ministre Bruno Le Maire a reçu les planteurs et a promis des aides : une enveloppe pour 2010 destinée à compenser la baisse de prix. Et pour les 3 années suivantes, une aide sous forme d'émargement aux aides du second pilier, « car le tabac fait partie des productions qui ont perdu plus de 40% de leurs aides de l'Europe lors du Bilan de santé» dit Jean-Louis Duron. Les engagements pris par le ministre, même s'ils ne sont pas encore chiffrés, ont rassuré les producteurs : « pour les 3 années qui viennent, nous avons assez de visibilité » disent-ils.

Mais ensuite ? La question que posent aujourd'hui les tabaculteurs va plus loin : « nos craintes se posent sur l'après-2013. Avec la réforme de la Pac, que seront les soutiens financiers à la filière tabac ? » disent Jean-Gabriel Faure et Hervé Rouger, tous 2 administrateurs du syndicat.
Les 12 millions d'euros dont ont besoin les tabaculteurs pour 2010 contrastent avec un autre chiffre de la filière : les 700 millions d'euros supplémentaires de recettes fiscales que va rapporter la hausse du prix des cigarettes, à partir de novembre.

 

 

Un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros pour l'Auvergne

Car enfin, le tabac est une production française pleine d'atouts, même s'il ne couvre qu'1/4 de la consommation du pays. « En France, la filière est très structurée, très bien organisée. Les producteurs bénéficient de la caisse d'assurance de la filière, ce qui est une particularité. Il existe de nombreuses aides financières, que ce soit pour accompagner l'installation d'un jeune, ou pour moderniser un bâtiment et s'équiper en matériel » explique Olivier Chambon, technicien de la coopérative. En Auvergne, une Cuma s'est constituée pour les travaux de semis, de binage, etc. La production de tabac en Auvergne, c'est environ 500 tonnes par an, soit 2 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Et pour 2010, que sera la récolte ? « La récolte se présente bien » déclare Jean-Louis Duron.

 

 

Le bilan de santé de la Pac n'a pas avantagé les producteurs de tabac : le tabac est en effet l'une des cultures dont 50% de l'indemnité compensatoire (versée en 2001-2002) a été retirée pour être réaffectée à d'autres productions, par le biais du second pilier de la Pac. Les 50% qui lui reviennent le sont sous forme de l'aide découplée (Dpu).

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