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Les producteurs de la zone font analyser leurs fourrages

L’Interprofession Saint-nectaire a organisé, pour la première fois, une journée «analyse fourrage » afin de sensibiliser les producteurs à cette technique et recueillir des données.

Le laboratoire d’Aurillac, le LIAL, a réalisé l’analyse de plus de 175 échantillons de fourrages dans les locaux de l’ISN.
Le laboratoire d’Aurillac, le LIAL, a réalisé l’analyse de plus de 175 échantillons de fourrages dans les locaux de l’ISN.
© M. Comte

Le climat humide de cet été n’a pas permis aux éleveurs de récolter leurs fourrages dans de bonnes conditions. L’Interprofession Saint-nectaire a proposé à ses adhérents le 8 décembre dernier, une journée d’analyse de leurs récoltes d’herbe. Dans les locaux même de l’ISN à Besse, le laboratoire LIAL d’Aurillac a effectué les analyses des différents échantillons. Les valeurs ont ensuite été utilisées par l’EDE du Puy-de-Dôme, également sur place, pour prodiguer à chaque éleveur des conseils de rationnement adaptés au cahier des charges de l’appellation. Une journée entièrement gratuite couronnée de succès.

 

Récolter des chiffres

Sur la journée, ce sont plus de 175 échantillons de fourrages de 42 producteurs différents qui ont été analysés. Foins et ensilage ont révélé leurs teneurs en azote, matières minérales, cellulose et sucre. Des valeurs indispensables pour élaborer des rations alimentaires équilibrées mais qui ne sont pas à la porté de tous. Les analyses de fourrages sont d’ordinaire payantes. Un frein au développement de cette méthode selon François Peyroux, en charge des contrôles internes à l’Interprofession. « Les récoltes d’herbe de cette année ont été compliquées, beaucoup d’ensilage et d’enrubannage ont été réalisés. La qualité des fourrages est également très hétérogène d’une exploitation à une autre. Nous avons donc souhaité accompagner nos producteurs en leur proposant des analyses et des conseils gratuits. A terme, nous espérons organiser, chaque année, une journée telle que celle-ci pour permettre à tous les producteurs d’avoir accès aux valeurs qualitatives de leurs fourrages et calculer leurs rations en conséquence. A l’ISN cette démarche nous permet aussi de récolter des valeurs de références des fourrages produits sur la zone. »

Savoir où aller

Une initiative qui a séduit bon nombre d’éleveurs dont Nicolas Dumas, producteurs de Saint-nectaire fermier à Saint-Donat. Il a amené à l’ISN pas moins de six échantillons différents. Habituellement, il réalise seulement trois analyses dans l’année, qu’il étudie par la suite avec son vétérinaire. « L’année a été difficile, c’est important de savoir ce que l’on a récolté. Cette journée «analyse fourrage» à l’interprofession est vraiment l’occasion d’apporter de nombreux échantillons et surtout de les faire analyser gratuitement. Trois analyses fourrages ne sont pas suffisantes, il en faut plusieurs sur le même fourrage. Grâce à cette initiative, j’ai pu amener deux échantillons de foin, d’enrubannage et de regain. C’est indispensable de connaître la qualité de ses fourrages pour calculer des rations qui permettront d’avoir des animaux en bonne santé et productifs. En plus, nous avons le conseil d’un technicien dès que les valeurs sont connues.»

Dérogation exceptionnelle pour la zone AOP

Au regard des précipitations élevées de l’été 2014, une dérogation a été accordée par l’INAO sur le pourcentage de fourrage sec dans la ration hivernale. Cette dernière précise que «hors période de pâturage, l’herbe distribuée sous forme de fourrage sec avec un taux de matière sèche supérieur à 80% représente quotidiennement au moins 30% de la ration de base (au lieu de 50% dans le décret) des vaches laitières ».

Cette dérogation est valable jusqu’au 15 mai 2015 et s’applique à tous les opérateurs concernés pour tenir compte des baisses de récolte de foin.

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