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Les prairies, des puits de carbone et des réservoirs de biodiversité

Nos prairies et l'activité d'élevage associée, contribuent au développement durable des territoires sur les plans environnemental, économique et social. Une plaquette éditée par le CIV (Centre d'Information des Viandes) s'intéresse au rôle des prairies et détaille ses atouts souvent méconnus et sous médiatisés. Filtres naturels, puits de carbone, richesse biologique font de l'élevage des ruminants une manne économique.

Sous nos climats, les prairies stockent en moyenne autant de carbone que les forêts, tant qu’elles ne sont pas labourées.
Sous nos climats, les prairies stockent en moyenne autant de carbone que les forêts, tant qu’elles ne sont pas labourées.
© S. Roupnel/Réussir

Les vastes étendues d’herbe de nos régions de montagne ne sont pas apparues spontanément ; ces paysages verts ponctuellement occupés par des troupeaux bovins, ovins et équins sont le résultat d’un travail quotidien des éleveurs qui, par leur activité (fauchage, clôturage, gardiennage, pâturage des troupeaux…), assurent l’entretien de ces espaces.
L’une des plaquettes d’information réalisée par le CIV (Centre d’Information des Viandes) s’intéresse au rôle des prairies et détaille ses atouts environnementaux, économiques et sociaux souvent assez méconnus et très peu médiatisés.

Des filtres naturels et des puits de carbone

Des prairies correctement gérées (limitation du nombre d’animaux à l’hectare, fertilisation et traitements phytosanitaires raisonnés) par les agriculteurs sont essentielles à l’équilibre écologique des territoires.  Elles représentent des filtres naturels et des puits de carbone.
L’herbe, présente toute l’année sur le sol, tout comme les haies, limite l’érosion et filtre les eaux qui pourraient être polluées. Grâce au processus naturel de la photosynthèse, l’herbe des prairies utilise le dioxyde de carbone de l’air (CO2), l’énergie solaire et l’eau pour croître. Le carbone s’accumule dans les tissus végétaux puis dans le sol lorsque les plantes meurent ; c’est par ce processus que les prairies sont assimilées à des puits de carbone.
«Sous nos climats», nous apprend le CIV, «les prairies stockent en moyenne autant de carbone que les forêts, tant qu’elles ne sont pas labourées, et participent ainsi à la compensation des gaz à effet de serre émis par l’activité de l’élevage (méthane notamment)».

Richesse biologique

Les prairies sont aussi de véritables réservoirs de biodiversité. En broutant, les vaches, chevaux, chèvres et moutons créent des hauteurs d’herbe différentes qui offrent une multitude d’habitats  pour les insectes et les animaux. Le sol se trouve de surcroît enrichi par les déjections des troupeaux qui induisent le développement des vers de terre et de nombreux micro-organismes.
Sans l’activité de l’élevage herbivore, la friche envahirait les prairies et la richesse biologique serait alors perdue.

L’élevage des ruminants : une manne économique

Dans les milieux difficiles où la terre peu fertile n’est pas cultivable, l’élevage des ruminants a permis le développement d’une activité économique.
Grâce à leur quatre estomacs, les ruminants sont capables de digérer efficacement la cellulose, une fibre très solide des plantes et des arbres. L’herbe ainsi consommée par les animaux leur permet de grandir et de produire du lait et de la viande. Cette activité d’élevage a induit le développement d’une activité économique générant des emplois et une vie sociale au coeur de régions défavorisées et à l’écart des grands axes de circulation.
Ces territoires de prairies, sur lesquels une culture spécifique et des traditions gastronomiques se sont forgées avec le temps, sont de surcroît des espaces très attractifs sur le plan touristique.
La Haute-Loire, terre d’élevage de ruminants, peut donc compter sur les atouts de ses prairies.

5 millions d'hectares de prairies perdus en 30 ans

La France compte 11 millions d’hectares de prairies et 2,5 millions d’hectares de parcours de montagne. Ces territoires sont entretenus par le pâturage (durant toute l’année ou une partie de l’année) de 20 millions de bovins, 8,5 millions d’ovins et 1 million d’équins.
Dans de nombreuses régions, les difficultés économiques dans le domaine de l’élevage ont conduit à l’abandon de surfaces en herbe. En 30 ans, les paysages français ont perdu 5 millions d’hectares de prairies, soit 30% de leur surface, principalement au profit de l’urbanisation et de la forêt.
Pour conserver les prairies et les paysages associés, des mesures de soutien à l’élevage ont été mises en place dans certaines régions.

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