Les personnes non issues du milieu agricole, la solution du futur ?
Dans une étude publiée début septembre, l’institut de l’élevage (Idele) et l’institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement, AgroParisTech, se sont penchés sur le profil des personnes non issues du milieu agricole.
Alors que le vieillissement de la population agricole laisse présager une importante vague de départs en retraite dans les années à venir, les enjeux sont importants pour assurer le renouvellement des générations. Le monde de l’élevage ne fait pas exception à ces bouleversements en devenir, d’autant plus que les enfants d’agriculteurs sont nombreux à choisir une autre voie. Il est donc important d’attirer de nouveaux profils, hors cadres familiaux. Car est-il nécessaire de rappeler que l’élevage contribue à l’alimentation des consommateurs français (viande et produits laitiers), mais aussi au maintien de la biodiversité et des paysages ? Toujours est-il que le secteur de l’élevage des ruminants est caractérisé par le net vieillissement de la population de ses chefs d’exploitation depuis le début des années 2000 : 40 à 50 % d’entre eux avaient plus de 50 ans en 2016.
Aujourd’hui, le nombre d’installations en élevage de ruminants est insuffisant pour assurer le renouvellement des générations. Il faudrait chaque année plus que doubler le nombre d’emplois nouveaux (nouveaux installés et salariés) pour remplacer l’ensemble des départs à la retraite. Depuis une dizaine d’années, un phénomène nouveau s’impose dans le milieu agricole avec une nette augmentation du nombre de candidats non issus du milieu agricole (Nima) – donc n’ayant pas de parents agriculteurs ou de liens directs avec ce milieu – au sein des filières ruminants. En Bretagne par exemple, près de 25 % des agriculteurs qui se sont installés en 2009 n’étaient pas originaires du milieu agricole, contre seulement 13 % en 1998.