Les nouvelles technologies de précision étaient à l'épreuve à Landos
La FDCUMA 43 et une classe de l'ISVT ont observé la précision d'intervention de plusieurs outils de guidage et d’autoguidage. La journée de restitution avait lieu le 2 octobre à Landos.
La FDCUMA 43 et une classe de l'ISVT ont observé la précision d'intervention de plusieurs outils de guidage et d’autoguidage. La journée de restitution avait lieu le 2 octobre à Landos.

Les systèmes de précision se font une place dans nos fermes
Les technologies de précision prennent place dans les fermes de notre département avec à la clé de nombreux avantages pour les exploitants. En embarquant des GPS et des systèmes de précision, le travail au champ réalisé par les agriculteurs devient de plus en plus précis et performant, avec pour effet de meilleurs rendements de production, une réduction des coûts (carburants...) et de la pénibilité du travail. Afin d'aider les agriculteurs à faire un choix parmi ces nouvelles technologies de précision, la FDCUMA de Haute-Loire organisait une journée technique jeudi 2 octobre au bâtiment de la Cuma des Rinardous à Landos.
Cette journée a permis de restituer les résultats d'essais de mesures conduits quelques jours auparavant par une classe de première Bac pro CGEA de l'ISVT.
« Nous avons comparé le travail de plusieurs systèmes de guidage avec 4 différents équipements, tous utilisés en Cuma (semoir d'engrais 24 m, semoir de semis direct 6 m, une tonne à lisier avec rampe à pendillards 12 m ainsi qu’une herse de prairie scarificateur 6 m) dont certains sont dotés d'un protocole et d’une connexion Isobus*. Puis nous avons effectué des relevés de mesures sur plusieurs techniques : le guidage à l'ancienne (à vue), la barre de guidage, l'autoguidage avec 2 niveaux de précision : le d-GPS et le système RTK » explique Jean-Noël Allary, enseignant agroéquipement à l'ISVT.
Comparaison de performances
Le d-GPS offre une précision de 20 à 30 cm tandis que le RTK permet d'obtenir une précision plus fine de l'ordre de 2 ou 3 cm.

Ces essais ont donné lieu à une présentation de mesures de précision permettant de comparer la performance de ces technologies mais également d'évaluer le temps de travail ainsi que celui dédié à la manœuvre des outils. Autant de données qui vont constituer de véritables aides à la décision d'achat des agriculteurs.
« Un repos mental et moins de fatigue »
Côté utilisateurs, Jean et Allan Bérard, deux associés du Gaec de Pratclaux à Landos, utilisent depuis 3 ans ce type de technologies, d'abord en Cuma puis suite à un achat récent sur l'exploitation, et ne reviendraient pas en arrière.
« Le GPS c'est pour moi un repos mental. C'est aussi beaucoup moins de fatigue (nerveuse et physique) après une journée de travaux dans les parcelles. Il est autant intéressant à utiliser sur les grandes parcelles que sur les petites. Le matériel des exploitations grossit, on attelle des outils plus larges que le tracteur ; dans ces conditions, le GPS est le bienvenu. Une fois que l'on y a goûté, on ne revient pas en arrière. Et il ne faut pas avoir peur du progrès ! » explique Jean Bérard qui prévient : « attention, GPS ne veut pas dire 0 surveillance ».
*L’ISOBUS est un protocole de communication international standardisé qui permet à différents matériels/équipements agricoles de communiquer entre eux en utilisant un seul langage commun.
Il a dit
Christophe Boissières, président FDCUMA 43
« Le guidage permet d'effectuer un travail de précision. On s'aperçoit que l'on utilise de manière bien plus précise le pulvérisateur et l'épandeur d'engrais par exemple. De plus, les outils que l'on achète de nos jours sont connectés, on achète donc l'option à l'achat, il est dommage de ne pas s'en servir. Les essais de mesures conduits dans le cadre de cette journée technique ont montré qu'en utilisant ces outils les agriculteurs sont gagnants en carburant et en temps de travail ».